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L’éviction de Ghannouchi de la présidence de l’ARP, plus probable que jamais
A 36 heures de l’historique plénière de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) consacré au votre pour le retrait de confiance au président du Parlement, Rached Ghannouchi, la tension monte, d’une minute à l’autre, de plus d’un cran.
Les dépositaires de la motion de retrait de confiance parlent de bruits quant de sérieuses tentatives à prévoir de la part des partisans de Ghannouchi, destinées à créer des conditions de « grabuge » en vue de saboter cette séance et d’en empêcher le déroulement normal.
Mais ce qui retient le plus l’attention, ce sont les accusations lancées, de part et d’autre à propos de l’existence d’un véritable marché de « vente aux enchères » des vois des députés. Les auteurs de la motion parlent de pressions très fortes à l’encontre des signataires pour qu’ils se retirent de la liste moyennant de très grosses sommes d’argent qui peuvent se monter à des centaines de milliers de dinars, certains évoquent des montants atteignant parfois les trois cent mille dinars !
De l’autre côté, les barons d’Ennahdha parlent, eux aussi, de pressions de la partie opposée, la palme revenant à Noureddine Bhiri, chef du bloc parlementaire d’Ennahdha qui parle « de sommes colossales et d’argent qui coule à flot en provenance de l’Etat des Emirats.
Perdant les pédales, Bhiri et ses compagnons lancent leurs accusations à tort et à travers sans avancer de chiffres précis, sans citer des noms et sans la moindre preuve concrète, ce qui fait dire aux observateurs que le parti Ennahdha est plus ébranlé que jamais, car un retrait de confiance à Ghannouchi au même moment qu’une probable mise à l’écart du gouvernement, sonnerait le glas pour le partis islamiste.
Noureddine HLAOUI
