Après une relative stabilisation en 2019, l’encours de la dette publique a de nouveau augmenté pour atteindre 89,4 milliards de dinars, à fin juin 2020, soit une hausse de 8,3%, par rapport à son niveau de fin décembre 2019.
C’est ce qui ressort d’une note sur les évolutions économiques et monétaires publiée, lundi, par la Banque Centrale de Tunisie (BCT).
Selon la BCT, Cette évolution porte la marque d’une progression de 21% (ou +5.027 MDT) de la dette intérieure et de 3,1% (ou +1.837 MDT) de la dette extérieure.
Le recours aux ressources d’emprunt intérieures, afin de pallier aux besoins de financement du budget de l’Etat, s’est accentué durant le premier semestre de 2020.
En effet, l’emprunt intérieur a augmenté sensiblement, passant de 2.248 MDT, au premier semestre 2019, à 3.250 MDT, à fin juin 2020. Egalement, l’emprunt extérieur a augmenté de 3.128 MDT à 3.939 MDT, durant ladite période.
S’agissant du service de la dette publique, les remboursements se sont élevés, à fin juin 2020, à 6.694 MDT, contre 5.348 MDT durant la même période de 2019, dont 3.918 MDT au titre de la dette extérieure (contre 3.379 MDT à fin juin 2019) et 2.776 MDT de la dette intérieure (contre 1.969 MDT un an auparavant).
Baisse de 1,2% des dépenses de l’Etat
En ce qui concerne les dépenses de l’Etat hors service de la dette, elles se sont établies, au terme du mois de juin 2020, à 16,1 milliards de dinars, soit une légère baisse de -1,2% par rapport à la même période de l’année écoulée.
D’après la BCT, cette baisse cache, toutefois, une évolution mitigée des composantes. D’une part, les dépenses de fonctionnement ont enregistré une hausse marquante (+11,5%, en G.A., ou +1.262 MDT), provenant essentiellement de l’augmentation de la masse salariale (+14%, en G.A., +1.162 MDT) et des interventions et transferts (+5,4%, en G.A., +113,2 MDT).
D’autre part, on notera une forte contraction des dépenses en capital (-20,3%, en G.A., ou -589,4 MDT).
La baisse notable des dépenses en capital, observe la même source, est susceptible d’entraver la relance au cours de la phase post-Covid, considérant l’effet d’entrainement de l’investissement public sur l’investissement privé et le partenariat public/privé (PPP), ce qui est de nature à impacter le rythme de l’activité et de l’emploi.