- Trump : Un « jour historique », d’autres pays en feraient autant
- Téhéran : une « trahison », les Palestiniens : un soutien à l’occupation israélienne
Après l’Etat des Emirats Arabes Unis, le Bahreïn normalise, à son tour, ses relations avec Israël en concluant un accord tel qu’annoncé, aujourd’hui vendredi 11 septembre 2020, par les dirigeants des deux Etats et le président américain Donald Trump dans un communiqué commun.
« C’est une étape historique en direction de la paix au Moyen-Orient. L’ouverture d’un dialogue direct sur la création de liens entre ces deux sociétés dynamiques et économies développées va permettre de confirmer la transformation du Moyen-Orient et accroître la stabilité, la sécurité et la prospérité dans la région », est-il écrit dans ce communiqué.
Le président américain, Donald Trump, qui s’est chargé d’annoncer l’accord sur Twitter, a évoqué devant la presse un « jour historique » et s’est dit convaincu que d’autres pays en feraient autant.
La Maison blanche doit accueillir le 15 septembre une cérémonie officialisant le rapprochement entre Israël et les EAU et le communiqué publié vendredi annonce que le ministre bahreïni des Affaires étrangères, Abdellatif Ben Rached Zayani, y assistera aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et du chef de la diplomatie émiratie, Abdallah Ben Zayed Al Nahyane.
En Iran, un pays qui entretien des relations compliquées avec le Bahreïn comme avec les EAU, l’annonce a été qualifiée de « grande trahison ».
« Les dirigeants imprudents des EAU, du Bahreïn ne doivent pas faciliter les projets des sionistes. Ils doivent tirer les leçons de l’histoire. Demain, il sera déjà trop tard ! », a écrit sur Twitter Hossein Amir-Abdollahian, un haut responsable du régime.
En Cisjordanie et à Gaza, la démarche du Bahreïn a également été déplorée par une classe politique qui redoute une marginalisation de la cause palestinienne.
« Les dirigeants palestiniens rejettent la décision prise par le royaume de Bahreïn et l’appellent à y renoncer immédiatement en raison de l’atteinte qu’elle constitue contre les droits inaliénables du peuple palestinien », dit un communiqué de l’OLP.
Pour le Hamas, qui administre la bande de Gaza, la démarche du royaume de Bahreïn est une atteinte à la cause palestinienne et constitue un soutien à l’occupation israélienne.
N.H (avec Ruters)