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Assistons-nous aux prémices de la désintégration de l’Etat tunisien ?!!
Les négociations tenues au siège du gouvernorat de Tataouine entre des représentants du gouvernement et la coordination d’El Kamour visant à parvenir à une solution à la crise, ont été interrompues, vendredi 9 octobre 2020.
Les divergences entre les deux parties, au sujet de la gestion du budget de 80 millions de dinars qui devrait être alloué chaque année au fonds de développement de la région, étaient à l’origine de ce blocage.
La coordination d’El Kamour a insisté afin d’assurer la gestion des allocations et la mise en place des projets d’investissement au niveau de la région, alors que le groupe national a proposé de transférer le budget en question à travers les banques en se basant sur les procédures en vigueur pour l’octroi de crédits. Cette exigence, si elle venait à être satisfaite augure, selon les observateurs, d’un début de la désintégration de l’Etat tunisien !
Il a été alors décidé de déférer la question à la présidence du gouvernement, selon la déclaration du porte-parole de la coordination d’El Kamour. D’ailleurs, la page officielle de la coordination a fait savoir que « la vanne » de pétrole restera fermée jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée.
Encore un épisode sur l’impuissance de l’Etat à faire respecter ses décisions et ses lois. Ceci trouve son explication dans cette manière de voir les « hors-la-loi » imposer leur loi à l’Etat censé disposer de la force pour appliquer les lois et dans le sens de constater que ce sont les hors-la-loi qui parviennent à imposer leurs positions intransigeantes alors que l’Etat, qui a des contraintes financières, économiques et sociales à l’échelle de tout le pays, finit souvent par se plier aux exigences des contestataires dont le chef, tel un corsaire se permet de brandir le geste du « V » de la victoire à la face des représentants de la délégation gouvernementale.
N.H (avec TAP)