Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi a indiqué que les dons versés au Fonds 1818 de lutte contre le coronavirus et les fonds internationaux obtenus par la Tunisie pour surmonter la crise, n’ont pas encore été utilisés en raison de la bureaucratie et la lenteur des procédures administratives, notamment l’élaboration des cahiers des charges et les appels d’offres. Et ce n’est pas normal !
Lors d’une interview accordée, dimanche soir, à la chaine nationale « Al Wataniya 1 », il a affirmé que ces fonds n’ont pas encore été utilisés malgré le besoin urgent du secteur de la santé. « Cette situation est inadmissible, nous traitons une situation exceptionnelle avec des procédures classiques. Il faut agir d’urgence, nous sommes en situation de guerre et il est nécessaire de rompre avec ces procédures classiques »,a-t-il indiqué, appelant à la nécessité de concevoir des solutions pour accélérer ce processus.
Le chef du gouvernement a encore souligné que ces allocations financières ne sont pas suffisantes pour renforcer les capacités du secteur de la santé et lutter contre à la crise du coronavirus. « Le gouvernement œuvre à surmonter ces difficultés de ce domaine en renforçant les ressources humaines et en améliorant le niveau des équipements à travers l’injection de fonds supplémentaires », a encore indiqué Mechichi.
Et d’annoncer le recrutement de 1300 cadres médicaux et paramédicaux, ainsi que l’injection de fonds de l’ordre de 100 millions de dinars à la pharmacie centrale pour lui permettre d’importer des vaccins et certains médicaments vitaux.
La situation sanitaire actuelle reste « très difficile » et risque de se compliquer au cours de la prochaine période, a indiqué Mechichi, ajoutant l’état est en mesure d’encadrer les personnes atteintes du Covid 19 et de leur fournir les lits de réanimation et l’oxygène.
Mechichi a rappelé dans ce contexte que les décisions et les disposions prises par le gouvernement dans la gestion de la crise Covid constituent la concrétisation des recommandations de la commission scientifique.
S’agissant de l’exploitation de la situation épidémique par certains laboratoires qui ont augmenté les tarifs des tests, il a souligné que le gouvernement a renforcé les opérations de contrôle et d’inspection, assurant que les laboratoires ayant dépassé le tarif fixé par l’Etat seront pénalisés. « Les laboratoires contrevenants pourront même être fermés », a-t-il assuré.