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Il y aura un confinement « a minima » jusqu’au 1er décembre prochain
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« Non à l’immunité collective qui entraînerait près de 400.000 morts supplémentaires ! »
Le chef de l’État a annoncé de nouvelles restrictions pour lutter contre l’épidémie de coronavirus qui touche l’Hexagone. Les Français seront notamment soumis à un nouveau confinement à compter du 30 octobre et jusqu’au 1er décembre « a minima ».
C’était attendu, le chef de l’État l’a confirmé ce mercredi 28 octobre. Lors de son allocution télévisée à 20h, Emmanuel Macron a annoncé un reconfinement sur tout le territoire, à l’exception d’aménagements dans les Outre-mer. La mesure entrera en vigueur dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 octobre et sera appliquée « a minima jusqu’au 1er décembre », a détaillé le président de la République.
Le « télétravail sera à nouveau généralisé » et « l’activité continuera avec plus d’intensité » qu’en mars et en avril a-t-il également précisé avant d’indiquer que « les guichets des services publics resteront ouverts » et que « les usines, les exploitations agricoles, les bâtiments et travaux publics continueront de fonctionner. L’économie ne doit ni s’arrêter, ni s’effondrer ». Les frontières, elles, seront fermées.
Les déplacements limités
Ce nouveau confinement sera « adapté sur trois points principaux », a affirmé Emmanuel Macron.
Il a ainsi précisé que « les crèches, les écoles, les collèges et les lycées demeureront ouverts avec des protocoles sanitaires renforcés. Le travail pourra continuer. Les Ehpad et les maisons de retraite pourront être visités ». Concernant les commerces, ceux définis comme « non essentiels » comme les bars et les restaurants devront fermer. Face à ces nouvelles mesures, le chef de l’État a promis une réponse économique « plus importante qu’en mars pour une entreprise fermée administrativement avec la prise en charge de 10.000 euros par mois de leur perte en chiffre d’affaires ».
À noter également que les déplacements entre territoires devront être limités. Une tolérance est toutefois prévue ce week-end pour le retour des vacances de la Toussaint « pour que les familles puissent s’organiser ». L’ensemble des mesures seront détaillées lors d’une conférence de presse prévue pour ce jeudi 29 octobre et un point sera fait tous les 15 jours pour informer les Français de la situation. À noter « le retour de l’attestation » alors qu’Emmanuel Macron a annoncé que les regroupements seront interdits et seuls certains déplacements autorisés.
Une seconde vague « plus meurtrière »
En début d’allocution, le chef de l’État est revenu sur la situation dans l’Hexagone affirmant que « le virus circule en France à une vitesse que même les prévisions les plus pessimistes n’avaient pas anticipé ». Il évoque également « l’ensemble des régions au delà du seuil d’alerte ». Le président de la République est également revenu sur la stratégie menée dans l’Hexagone depuis le début de l’épidémie. « Avons-nous tout bien fait ? Non, je l’ai dit il y a quinze jours, on peut toujours s’améliorer, mais nous avons fait tout notre possible et je crois profondément que notre stratégie était, compte tenu des informations qui étaient les nôtres, la bonne », a-t-il estimé.
Emmanuel Macron a également rappelé que la France était « débordée » par une deuxième vague « qui sera sans doute plus dure et plus meurtrière que la première ». Le président de la République a évoqué la certitude que « 9.000 patients » se trouveront en réanimation à la mi-novembre, soit quasiment la capacité totale des services en France.
Le président a ainsi appelé à protéger les plus âgés et les plus fragiles, mais également les soignants et « les plus précaires ». Il a rappelé : « Nous sommes submergés par l’accélération soudaine de l’épidémie » soulignant que le virus « touche sous des formes graves toutes les générations ». Emmanuel Macron a également affirmé que la France « n’adoptera jamais la stratégie de l’immunité collective » affirmant que cette option amènerait un total de près de 400.000 morts supplémentaires.
Mot d’ordre : « Tenir »
Le chef de l’État a enfin appelé les Français à rester « au maximum » chez eux. « Nous avons besoin de l’esprit citoyen de tous », a-t-il martelé.
Si la situation sanitaire venait à s’améliorer avec ce nouveau confinement, certaines contraintes pourraient « être allégées », notamment pour les commerces « d’ici 15 jours ». L’objectif est de « réduire très fortement les contaminations », a détaillé le chef de l’État qui veut « ralentir significativement le rythme des entrées à l’hôpital en réanimation ». « Ce n’est qu’alors que nous pourront pleinement redéployer une stratégie tester, alerter, protéger, renouveler, compléter », a répété le président. Emmanuel Macron a également espéré un vaccin « à l’été », évoquant les « prévisions des scientifiques ».
Pour terminer son discours, le président de la République a appelé à « tenir, chacun à notre place, dans la transparence, le débat, la détermination ». Avant de conclure : « À nouveau nous nous relèverons si nous sommes unis, et nous serons unis, nous sommes la France ».