Des associations et organisations de la société civile ont appelé vendredi le gouvernement à refuser la signature de tout nouvel accord dans le contexte actuel aboutissant à remettre en cause les droits des migrants tunisiens ou le droit à la libre circulation des personnes.
Dans une lettre ouverte adressée au ministre français de l’intérieur, Gérald Darmanin, qui effectue aujourd’hui une visite en Tunisie, les associations et organisations signataires réaffirment leur dénonciation absolue des horribles attentats commis à Conflans Saint Honorine, à Nice et à Vienne contre des innocents par des terroristes se réclamant du terrorisme salafiste Jihadiste et s’associent à la douleur des familles et proches des victimes.
Elles déclarent, en outre, leur rejet absolu du terrorisme et des discours complaisants ou justificatifs ainsi que leur attachement aux valeurs universelles des droits Humains, de la démocratie et de la liberté et aux relations de juste coopération avec les pays et les peuples épris de paix.
Les signataires considèrent que les principes des droits Humains sont universels et déclarent avec la même détermination leur rejet de tous les discours haineux propagés par certains responsables, forces politiques et certains médias européens contre les migrants ainsi que les amalgames inacceptables visant à rendre les populations musulmanes ou présumées comme telles responsables et coupables.
Les associations et organisations rejettent également les pressions politiques contre le gouvernement tunisien et les gouvernements du sud par certains gouvernements européens qui profitent de l’effroi occasionné par les effroyables crimes commis par les terroristes pour se débarrasser des migrants sans papiers au mépris du droit et de la justice.
Dans ce contexte, elles soulignent leur rejet du récent accord « arraché » par les autorités italiennes généralisant le retour forcé collectif au détriment de la propre législation italienne.
Selon la même source, la visite du ministre français de l’Intérieur en Tunisie est lourde de menaces contre les migrants tunisiens en France et particulièrement ceux qui attendent leur régularisation.
« Cela ne doit pas se traduire par des nouvelles mesures attentatoires aux droits humains et aux conventions internationales protégeant les migrants, les réfugiés. et les demandeurs d’asile », lit-on de même source.
Parmi les signataires, le Forum Tunisien pour les Droits Economique et Sociaux (FTDES), l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD), l’Association Arts et Cultures des deux Rives (ACDR), l’Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche sur le Développement (AFTURD), l’Association Mnemty, l’Association Tunisienne de Soutien des Minorités (ATSM), l’Association Citoyenneté, Développement, Cultures et migrations des deux Rives (CDCMIR), la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) et le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT).