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Il a fait remonter la production de phosphate en un an de 2,5 à 4 millions de tonnes !
La Tunisie regorge de compétences et de sommités qui rayonnent sur la scène et au sein des instances internationales dans les différents secteurs de la vie économique, financière, scientifique et bien d’autres…
Parmi ces excellences, on mentionnera, bien évidemment, l’un des plus grands experts en matière d’énergie dans le monde et ancien ministre dans le gouvernement de technocrates sous Mehdi Jomâa, le Tunisien Kamel Ben Nasr qui, pas plus tard que cette fin d’année 2020, a reçu le prix international de la promotion de l’Energie durable.
Bon à savoir que Kamel Bennaceur est la seule personnalité arabe et africaine à recevoir une si prestigieuse distinction dans le domaine de l’Energie, et ce lors de la cérémonie du grand prix qui s’est déroulée dans la ville américaine de Houston.
Mais qui est, au juste Kamel Bennaceur? Après des études secondaires au lycée Carnot de Tunis entre 1966 et 1973, il poursuit son cursus en classe préparatoire aux grandes écoles au lycée Louis-le-Grand de Paris. En 1975, il est reçu en tant qu’élève étranger à l’École polytechnique et à l’École normale supérieure.
Au lieu de ne garder qu’une seule école à son cursus, il choisit de suivre les cours dans les deux écoles et devient l’un des seuls au monde à avoir fait cela. Il obtient son agrégation de mathématiques en 1977, son diplôme de Polytechnique en 1978 et de l’École normale supérieure en 1979.
Il devient ingénieur de recherche à l’École des mines de Paris de 1979 à 1980. En 1981, il devient chef de projet au centre de recherche de Schlumberger à Saint- Étienne, chargé de développer des nouvelles technologies… En 1985, il est désigné directeur de programme de recherche et développement de Schlumberger aux États-Unis. En 1990, il est nommé à Alger en tant que directeur régional marketing et technologies pour Schlumberger en Afrique du Nord puis est chargé, en 1993, de la direction régionale du même secteur en Amérique latine, à Caracas, et enfin au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, à Dubaï en 1997, puis au Caire. Toujours à Schlumberger, il devient directeur mondial de la technologie en 1999 à Houston. En 2001, il est responsable à Londres du développement de nouvelles activités dans le stockage du dioxyde de carbone, avant d’être nommé à Moscou comme vice-président chargé de développer le marché russe.
En 2007, il est détaché auprès de l’Agence internationale de l’énergie comme expert international pour le développement de scénarios énergétiques mondiaux durables à long terme. De 2009 à 2011, il est chef économiste à Schlumberger Paris puis, de 2012 à 2013, président du centre de technologie de ce groupe à Rio de Janeiro.
Par ailleurs, Bennaceur est un ancien membre du conseil des directeurs mondiaux de la Society of Petroleum Engineers (en) et le vice-président de l’Institut des hautes études scientifiques de Paris. Il est également co-auteur de 120 publications et de 17 livres.
Le 29 janvier 2014, il devient ministre de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines dans le gouvernement Jomâa. Dans le secteur de l’énergie, il finalise la vision de la Tunisie pour 2030, présente auprès de l’ARP les lois sur les énergies renouvelables, et débloque l’activité dans le secteur du pétrole et gaz.
Il défend aussi la suppression progressive des subventions énergétiques du fait de leur impact négatif sur l’économique et le social. Dans le secteur des mines, la production de phosphate remonte en un an de 2,5 à 4 millions de tonnes, le niveau le plus élevé depuis 2010. Dans l’industrie, il développe un plan de relance des zones industrielles pour améliorer l’attraction pour les investisseurs, et mène le dialogue social pour débloquer de nombreuses crises.
Le 14 septembre 2015, il devient directeur des politiques et technologies d’énergie durable à l’Agence internationale de l’énergie.
En juillet 2017, il devient le chief economist de l’Abu Dhabi National Oil Company à Abu Dhabi.
En 2019, il crée la société Nomadia Energy Consulting, spécialisée dans le conseil auprès des gouvernements, des entreprises, et des institutions financières
En avril 2020, il est élu à la tête de la Société des ingénieurs du pétrole (en) pour une période de trois ans (2021-2023)