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« Mutations arbitraires » pour d’autres douaniers syndicalistes rappelant de vieilles pratiques
Un groupe de hauts cadres, officiers et sous-officiers de la Douane tunisienne, dont la majorité d’entre eux sont, également, membres du Bureau exécutif du Syndicat national de la Douane et des bureaux régionaux, « sont entrés, depuis hier lundi 9 novembre 2020, en sit-in pour protester contre la suspension, les mutations arbitraires, la marginalisation et les menaces de traduction devant le conseil de discipline envers d’autres à cause de leurs déclarations appelant aux réformes pour remédier aux défaillances et aux dépassements constatées dans la gestion par le directeur général de la Douane ».
En effet, Univers News a appris que Mohamed Bizani, officier supérieur et président du Syndicat de la Douane, vient d’être suspendu pour six mois suite à la conférence de presse qu’il a tenue, la semaine dernière.
Le motif de cette suspension consiste, selon la Direction générale de la Douane, en ce que « le président du Syndicat a porté atteinte à l’image de la Douane ». Ainsi, après avoir accepté le principe de report de la réunion du conseil de discipline, ce dernier s’est tenu en l’absence de Mohamed Bizani, « condamné et suspendu », sachant que le haut cadre et président du Syndicat a pris la précaution de partir en congé lors des actions de protestation.
En ces moments de crise manifeste, Mohamed Bizani assure que les mesures prises par la Direction sont en violation flagrante avec la loi organique n°10 en date du 7 mars 2017, relative à la protection des dénonciateurs et de la liberté d’expression prônée la Constitution tunisienne et les conventions internationales.
On apprend, également, que le mouvement des douaniers protestataires pourrait connaître plusieurs formes d’escalade jusqu’à l’obtention d’une issue juste, alors que la Direction générale observe un black-out sur ce dossier alors qu’il s’agit d’une affaire excessivement grave dans le sens où cette suspension constitue un précédent dangereux à l’encontre d’un haut cadre et responsable syndical de premier plan
A rappeler que la Direction générale n’est pas à sa première décision controversée après celle ayant mis, d’un seul trait de stylo, à la retraite d’office et forcée 21 hauts cadres douaniers.
Affaire à suivre…
Noureddine HLAOUI