- Le fiasco serait dû à l’absence d’un dossier de visite dont la responsabilité incombe au conseiller diplomatique…
- Séjour officiel, escorte, voiture pour les déplacements et protocole, assurés tous par les soins des services de l’ambassade de Tunisie à Paris.
Finalement, la visite, dite officielle, du chef du gouvernement, Hichem Mechichi, en France s’est achevée en queue de poisson dans le sens où elle a été accompagnée de l’annonce du « report », synonyme d’annulation, de l’autre visite officielle prévue en Italie.
Motif officiel : Le ministre de l’Economie, des Finances et de l’Appui à l’Investissement, Ali Koôli, testé positif au Coronavirus ! Et c’est toute la délégation qui rentre au pays en deux temps
Outre ce volet survenu, en dernière minute, la visite est qualifiée unanimement comme étant un fiasco aussi bien au niveau de la forme qu’à celui du fonds, sachant que les frais de voyage s’élèvent à 26 mille dinars l’heure de vol. Qu’on en juge…
-La visite a commencé par une rencontre avec les chefs des missions consulaires tunisiennes en France, suivie par des entretiens avec les chefs des structures d’appui tunisiennes en France (FIPA, ONTT, ANETI, Tunisair, CTN et TFBANK) avant d’inaugurer le Pavillon Habib Bourguiba de la Maison de Tunisie.
Les rencontres avec la partie française ont été entamées par un entretien avec le Premier ministre français Jean Castex. Un entretien qui n’aurait duré qu’une demi-heure. Sans déclaration conjointe
Mechichi a eu, ensuite un entretien avec le président du Sénat, Gérard Larcher avant d’être reçu par le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand.
Et c’est tout. On allait oublier la fameuse et désastreuse interview accordée à France 24 (langue française) et au cours de laquelle il a eu cette malencontreuse affirmation sans équivoque : « Qui dit migration illégale, dit terrorisme » !
Bien évidemment et comme il fallait s’y attendre, on a évoqué un simple lapsus qui a été sorti de son contexte. L’excuse-bateau par excellence !…
Sans responsable de la communication, la Kasbah patauge sous la conduite du chef du cabinet dont on se demande sur le pourquoi de sa présence parmi les membres de la délégation officielle.
En tout état de cause, la visite a été marquée par l’absence de communiqué commun final, l’absence de toute signature de convention ou de protocole d’accord. Ce qui nous amène à poser la question légitime : Pourquoi, alors, cette visite qui s’est déroulée sans fil conducteur, ni séjour officiel assuré par l’autorité du pays hôte, ni escorte et ni voiture pour les déplacements et ni protocole qui ont été, tous, assurés par les soins des services de l’ambassade de Tunisie à Paris.
Pourquoi tant de déboires ? Tout simplement à cause de l’absence de fil conducteur et d’un dossier de visite qui auraient dû être par les soins, et du chef du cabinet, El Moez Lidinellah Mokaddem, et du conseiller diplomatique, Elyès Ghariani.
Or, ceux qui cherchent, toujours, la main de Nadia Akacha, font remarquer que l’épouse de ce conseiller est une ex-collègue et une amie intime de la cheffe de cabinet da la présidence de la République.
Delà, alors, de dire le fiasco de cette visite est une œuvre préméditée, il n’y a qu’un pas que certaines mauvaises langues n’ont pas hésité à franchir. Mais xi c’est le cas, ce serait de la plus extrême gravité et prouverait la légèreté avec laquelle on gère les affaires de l’Etat !
Noureddine HLAOUI