- Les premiers conseillers, nommés par la cheffe de cabinet, peuvent être limogés par ses soins, aussi !
La cheffe de cabinet présidentiel, Nadia Akacha a procédé à de nouvelles nominations au sein de la présidence de la République.
Ces désignations ont été rendues publiques au Journal officiel de la République tunisienne (JORT) dans son numéro en date du mardi 15 décembre 2020.
Les hauts cadres d’administration centrale à Carthage sont, ainsi :
-Radhia Mannai épouse Sammari, commandant au ministère de la Défense, nommée directrice d’administration centrale.
-Ghazi Marzouk, administrateur-conseiller à l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique au ministère de la Défense, nommé sous-directeur d’administration centrale.
-Jalila Hammami épouse Sassi, documentaliste, nommée cheffe de service d’administration centrale.
-Lobna Smida, administratrice conseillère, nommée cheffe de service d’administration centrale.
-Karima Boulâabi épouse Chakroun, administratrice conseillère, nommée cheffe de service d’administration centrale.
-Mohamed Touhami Guellala, conseiller des services publics, nommé chef de service d’administration centrale.
-Maher Abderrahim, technicien en chef, nommé chef de service d’administration centrale.
Par ailleurs, trois premiers conseillers à la présidence de la République ont été désignés en tant que chefs des programmes.
Il s’agit d’Abderraouf Atallah, désigné à la sécurité nationale, relations étrangères et activités présidentielles. De Khaled Yahiaoui, désigné à la Garde présidentielle et protection des personnalités officielles aussi bien que de Mourad Halloumi, désigné à la direction et l’appui.
Ceci, c’est le côté info. Mais, il y le volet commentaire. Tout d’abord, en sa qualité de cheffe administrative ordonnatrice en chef, les nominations des cadres administratifs font partie de ses prérogatives. D’ailleurs, elle-même, est tenue d’être constamment présente au palais présidentiel pour liquider les affaires quotidiennes et signer les documents
C’est dire que ses absences répétées dans le cadre de l’accompagnement du chef de l’Etat aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays sont incompréhensibles, voire injustifiées puisque dans toutes ses activités, il est logiquement accompagné par un ou plus du gouvernement concerné. Alors pourquoi la présence de Nadia Akacha qui se contente, la plupart du temps, de la figuration comme si elle était là, juste, comme une nurse veillant sur un enfant.
Or, avec ces nouvelles nominations, déjà connues, mais qui s’avèrent être effectués par ses soins, il y a lieur de constater avec grand étonnement deux innovations de taille. D’abord, la création de ce corps de « chefs de programmes » qui se trouvent, désormais, sous son commandement. Ceci passe pour les cadres administratifs, mais ce qui est étrange est que même les premiers conseillers auprès du président de la République font partie du même corps nommé par Nadia Akacha, donc, sous son commandement aussi.
Autrement dit, au même titre que leur nomination, ils peuvent être limogés, à tout moment, par la même cheffe de cabinet, sachant que parmi ces premiers conseillers se trouvent notamment Abderraouf Atallah, désigné à la sécurité nationale, relations étrangères et activités présidentielles et Khaled Yahiaoui, désigné à la Garde présidentielle et protection des personnalités officielles !!!
En tout état de cause, tout semble confirmer, une fois pour toutes, la mainmise de Nadia Akacha sur le cabinet présidentiel. La grande question qui se pose et s’impose est : d’où tire t-elle toute sa force à laquelle Kaïs Saïed serait contraint d’obéir ?!
Noureddine HLAOUI