- Pourquoi la conférence du 14 janvier 2021 a-t-elle été annulée ?
La présentation du programme de la présidence tunisienne du Conseil de sécurité pour le mois de janvier 2021 a révélé les défaillances de notre diplomatie toujours à la recherche de ses repères perdus et encore en manque de communication efficace.
Quelques remarques, d’abord, au niveau de la forme. Notre ambassadeur auprès de l’Organisation des Nations Unies, Tarek El Adab, manquant visiblement de charisme et d’imagination, a choisi de s’adresser aux journalistes derrière son écran alors qu’il était plus judicieux de le faire à partir de la majestueuse salle de presse du Conseil de sécurité.
Plus encore, il a opté pour un décor “home made” sans goût, ni recherche, avec pour fond un mur affublé bizarrement d’un bout de tissu adossé d’une imprimante, offrant ainsi une image très moche et lamentable.
D’autre part, et tout au long de la conférence de presse, et dans un anglais hésitant et d’interminables “aaaah. aaaah”, notre ambassadeur n’a pas pu se détacher des papiers qu’on lui a préparés et soigneusement embusqués, le condamnant ainsi à des réponses mécaniques et dépourvues de touche nationale ce qui a laissé les journalistes, stupéfaits, sur leur faim.
Ce manque d’interaction a conduit la doyenne de la presse à New York, Edith Lederer, à exiger qu’on communique aux médias les numéros de téléphone et les adresses e-mails de la mission aux journalistes. Une façon de dire aux Tunisiens d’arrêter de vous cacher et de jouer à la politique de l’autruche.
Pour terminer, il est logique de se demander pourquoi la Tunisie a-t-elle annulé la conférence prévue le 14 janvier 2021, pour débattre de l’impact des transitions démocratiques sur la paix et la sécurité internationales ?
Cet événement, qui devrait coïncider avec la célébration du 10ème anniversaire de la révolution tunisienne, a étrangement disparu du programme tunisien. La symbolique est forte pour notre pays. Est ce le résultat de pressions étrangères ou une position délibérée dont les motifs restent à découvrir…
Noureddine H.