- Duel entre deux courant, l’un est conduit par Iyadh Elloumi, soutenu par Salwa Smaoui ; l’autre dirigé par Sofiène Toubel et appuyé par Ennahdha et Mechichi…
L’atmosphère n’est pas au beau fixe au sein du parti Qalb Tounès avec l’apparition de deux courants, l’un étant pour le remaniement ministériel envisagé, et l’autre contre ce processus tant que Nabil Karoui reste détenu en prison.
Selon les milieux au sein du parti, deux courants dominent au sein de Qalb Tounès. Le premier est composé de Sofiène Toubel, Samira Chaouachi et Oussama Khelifi. Il est très proche d’Ennahdha et d’al-Karama tout en étant en symbiose avec Hsouna Nasfi, ce qui lui vaut l’appui des députés mis sur le compte de l’ex-RCD dont notamment Mounir Balti et Sameh Dammak.
Le second courant est conduit par Iyadh Elloumi avec Chiraz Chebbi, Amel Ouertatani et Foued Thameur et il refuse le remaniement ministériel tout en penchant pour la rupture des liens avec Ennahdha dans le sens où il fait assumer à ce parti la responsabilité de l’emprisonnement de Nabil Karoui.
Ce courant estime qu’il ne peut y avoir une poursuite du dialogue avec Ennahdha et Mechichi qu’en cas de libération de Nabil Karoui, sachant que pour ce même courant, si le chef du gouvernement fait semblant d’avoir de la sympathie pour Nabil Karoui, cela n’est qu’un leurre dans le but, juste, de faire passer le remaniement.
Toutes ces tractations s’inscriraient dans le droit fil du déclenchement de la guerre de succession de Nabil à la tête de Qalb Tounès dans la mesure où toutes les tendances ont la ferme conviction que Nabil Karoui ne peut être libéré dans l’état actuel des choses tant que son frère reste attaché au maintien de son immunité parlementaire, ce qui rend la traduction du chef de Qalb Tounès devant le juge d’instruction presqu’impossible.
En tout état de cause, la conviction est que la guerre de succession à Qalb Tounès est bel et bien engagée entre deux courants. Le premier est conduit par Iyadh Elloumi soutenu par Salwa Smaoui, épouse de Nabil Karoui et le second est dirigé par Sofiène Toubel appuyé par le parti Ennahdha et le chef du gouvernement. Si cette guerre se poursuit, elle ferait des casses et conduirait à une scission, voire à la fin de cette formation politique.
N.H