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Mais grâce à l’interprétation d’Achref Aouadi, le blocage restera en vigueur tant que le processus judiciaire relatif à la confiscation n’est pas terminé !!!
Les avoirs de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali et de sa famille, gelés par les autorités suisses, resteront bloqués, même après l’expiration des délais du blocage administratif décidé par le Conseil fédéral suisse et qui arrive à terme lundi soir, a déclaré Achref Aouadi, président de l’Organisation « I Watch », dans une interprétation personnel des dispositions du gel de ces avoirs.
Aouadi, qui semble mieux comprendre les lois de la Confédération Helvétique, estime que les mesures de blocage des biens de l’ancien président et sa famille en Suisse ont été prises en vertu de deux ordonnances. La première est édictée par le Conseil fédéral suisse et la deuxième dans le cadre des procédures d’entraide judiciaire.
Il a ajouté que le blocage des avoirs de Ben Ali prononcé par les autorités judiciaires suisses dans le cadre des procédures pénales et d’entraide judiciaire reste en vigueur tout au long du processus judiciaire des affaires relatives à la confiscation et la restitution des avoirs tunisiens en Suisse.
Dans ce contexte, le président de l’organisation « I Watch » a mis l’accent sur l’impératif pour les parties judiciaires tunisiennes de rendre des jugements définitifs et exécutoires pour que les avoirs bloqués par les autorités helvétiques puissent être restitués dans le cadre de l’entraide judiciaire tuniso-suisse.
On constate qu’Achref Aouadi se contredit. Si le blocage reste en vigueur tout au long du processus judiciaire des affaires relatives à la confiscation, pourquoi recommande t-il d’accélérer la procédure des procès et des verdicts. Car, à bien lire M. Aouadi, les autorités tunisiennes ont tout leur temps pour trancher sur l’affaire.
Ainsi, au moment où tous les experts parlent de l’expiration du délai qui implique la restitution des avoirs à leurs titulaires, le patron de I Watch semble agir comme un « Etat’, financé par l’étranger dans l’Etat tunisien souverain.
Les Tunisiens aimeraient bien croire les dires d’Achref Aouadi, titulaire de diplôme en littérature anglaise avant de bénéficier d’une préparation d’un en économie politique à …Birmingham, sans en connaître la date et sans oublier qu’il a été au four et au moulin dans plusieurs activités : Inscription à l’Académie internationale de lutte contre la corruption en 2011.
A l’âge de 25 ans seulement et alors qu’il venait d’avoir son premier diplôme littéraire, Achref Aouadi représente annuellement la société civile tunisienne à la Convention des Nations Unies contre la corruption.
A notre avis, il faudrait l’avis d’un vrai expert juridique et financier pour nous dévoiler les tenants et les aboutissants de cette affaire de confiscation des avoirs à l’étranger et non pas en Suisse, uniquement, sachant qu’il n’ya aurait pas que des avoirs de ben Ali et des membres de sa famille, mais également des avoirs d’autres personnalités et hommes d’affaires.
Et puis, puisque I Watch, dont l’indépendance est subordonnée à ses bailleurs de fonds, se montre aussi « fortiche », il serait souhaitable qu’il nous dévoile les multiples affaires d’évasion des avoirs par les politiciens de tous bords et la nature des avoirs et des financements des diverses associations qui agissent en Tunisie sans le moindre contrôle de la part des autorités, surtout que se consacrer à un seul dossier, celui des frères Karoui, est trop peu pour une ONG qui perçoit des fonds dont les montants restent à déterminer et vérifier.
En effet, on constate que I Watch fait une fixation étrange sur le dossier des frères Karoui comme si, en Tunisie, il n’existe aucun autre dossier sentant une présumée corruption.
Parmi ses financeurs, on citera, des organismes internationaux à l’instar des Nations Unies, de l’organisation «Transparency International» de la «Foundation For the Future» (FFF), de l’Union Européenne, des ministères des Affaires étrangères slovaque, britannique, suédois et allemand. (Excusez le peu !).
En tout état de cause, les Tunisiens en ont marre des déclarations populistes faisant miroiter monts et merveilles quant aux sommes à recouvrer et dont le montant global ne dépasserait guère le centième de la dette publique de la Trésorerie tunisienne.
Noureddine H.