Le Plan Bleu a organisé ce mardi, en collaboration avec le Ministère des Affaires Locales et de l’Environnement (DGDD), une conférence virtuelle portant sur les conclusions et recommandations du Rapport d’état 2020 de l’Environnement et du Développement en Méditerranée et leur déclinaison dans le contexte tunisien.
Ce webinaire a été lancé avec l’appui du Centre d’Activités Régionales des Aires Spécialement Protégées et la Diversité Biologique (SPA/RAC).
Ce rapport représente un diagnostic de développement durable de la Méditerranée le plus complet et le plus à jour possible.
Plus de deux ans et la collaboration d’environ 150 experts ont été nécessaires pour élaborer ce document et répondre à la complexité et la diversité des problèmes d’environnement et de développement de la région. La conclusion de cette étude est sans appel : le bassin Méditerranéen reste vulnérable et nécessite des changements radicaux pour un développement durable de la région.
La Tunisie n’a pas été épargnée, le pays est aujourd’hui confronté à plusieurs enjeux de développement durable en relation avec les orientations préconisées par la nouvelle Constitution de 2014 : Décentralisation, approches intégrées du développement, citoyenneté et participation du public aux choix et à l’œuvre de développement.
Face aux enjeux majeurs, la Tunisie se retrouve aujourd’hui tenue de changer radicalement ses stratégies. Des politiques mobilisant de nombreux acteurs et parties prenantes sont ainsi intégrées dans des planifications spatiales qui répondent aux besoins. Lors de la conférence du 16 février, des représentants du Ministère des Affaires Locales et de l’Environnement ont ainsi pris la parole aux côtés de représentants du Plan Bleu, du PNUE / Programme d’Action pour la Méditerranée et d’autres organisations face à un public de plus de 58 participants.
Plusieurs défis relatifs à la dégradation des écosystèmes et la pollution de l’environnement, persistent. Les revendications d’ordre économique, social et environnemental des populations ne cessent de s’accroître. Et ce malgré les différents outils (stratégie, programmes, plans d’action, etc.) mis en place par la Tunisie depuis 1995 lors de son adhésion à la Convention de Barcelone. Un arsenal juridique important a été élaboré pour répondre aux aspirations de ses populations et mettre en œuvre les engagements pris à une échelle internationale et régionale. Atteindre le bien-être dans un environnement sain et préservé pour les générations futures tel devrait être l’objectif principal de toutes stratégies et programmes d’action du pays.
Trois axes de réflexion ont été proposés aux participants à la lumière des recommandations du rapport RED 2020 : Primo, la gouvernance territoriale du développement durable aux échelles nationale, régionale et locale et les enjeux de la décentralisation et de planification du développement durable à l’échelle locale.
Dans un second plan, il s’agit de l’approche intégrée pour un développement durable en Tunisie et la prise en charge des problématiques transversales comme le changement climatique et la perte de la biodiversité
En troisième lieu, l’implication du public et des parties prenantes ont été préconisées, en particulier les jeunes et les femmes dans la planification du développement durable.