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Alger serait inquiet de la tension prévalant en Tunisie et tient à assurer ses arrières
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Des médiations auraient été tentées entre les protagonistes au pouvoir en Tunisie par Alger et Doha
Cela a commencé par la publication, tard dans la soirée du dimanche 21 février 2021, d’un communiqué du Syndicat de base de la direction générale des frontières et étrangers indiquant que « les autorités algériennes ont décidé la fermeture, d’une manière définitive, des frontières, devant les passagers de et vers la Tunisie, y compris les autorisations exceptionnelles et les échanges commerciaux (sans en connaître les raisons). Il informe tous les ressortissants algériens présents sur le territoire tunisien, qu’ils doivent contacter le consulat d’Algérie en Tunisie (Gafsa et Le Kef) avant de se diriger vers les points de passage frontaliers ».
Or, devant les supputations et les extrapolations soulevées par cette évolution, le ministère des Affaires étrangères a fini par publier un communiqué dans lequel il confirme ladite fermeture des frontières.
Le ministère a affirmé qu’après des « contacts diplomatiques avec la partie algérienne, le département des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Tunisiens à l’étranger précise que les autorités algériennes ont indiqué que le renforcement des procédures de fermeture de ses frontières a été dictée par des soucis de préventions face à la contagion due à la propagation du Coronavirus, tout en affirmant qu’il s’agit d’une mesure qui s’applique à toutes ses frontières et à tous les visiteurs en provenance des différents pays du monde ».
Et au même communiqué d’enchaîner que la communication diplomatique avec l’Algérie reste de mise pour assurer le suivi des cas humains urgents ».
Toutefois, des sources dignes de foi indiquent que le président algérien, inquiet de la tension en Tunisie, aurait tenté une médiation entre les différents protagonistes politiques tunisiens, mais sa démarche aurait été repoussée par Kaïs Saïed, d’où la liaison de cause à effet établie par les analystes politiques.
Les mêmes milieux précisent encore qu’une médiation du même genre aurait té tentée, discrètement et hors des canaux diplomatiques officiels, par l’Etat de Qatar mais qui aurait échoué à cause de l’intransigeance supposé du locataire du Palais de Carthage.
Et en tout état de cause, les développements à venir permettront de mieux voir ce qu’il en est exactement dans cette partie d’échecs entre les différents protagonistes au pouvoir dans le pays.
Noureddine HLAOUI