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Sans vision claire et nageant dans l’opacité, le ministre de l’Economie et des Finances gère son département comme s’il s’agissait d’une petite banque !
« Le gouvernement actuel est un gouvernement de réalisations et de réformes » affirmait en substance le ministre de l’Economie, des Finances et du soutien à l’Investissement., Ali Koôli, faisant savoir que plusieurs réformes seront entreprises à partir de l’année 2021.
Ces réformes porteront essentiellement sur l’amélioration du système de compensation en l’orientant davantage vers ceux qui le méritent le plus, l’amélioration de la situation des entreprises publiques notamment en matière de méthode de travail, et entre autres le changement du système des autorisations.
Or, plus de huit mois après l’entrée en fonction du nouveau gouvernement, ce ministre, qu’on présentait comme étant une « grosse pointure », avec un vaste réseau relationnel au sein des instances financières internationales, s’est révélé détenteur d’un CV très quelconques dans le sens où il n’avait rien d’un illustre expert des finances, mais juste un banquier qui a servi dans une seule banque, en l’occurrence Bank ABC Tunisie, filiale du Groupe Bank ABC fondé en 1980 à Bahreïn.
Plus encore, depuis qu’il est en poste au gouvernement de Mechichi, le ministre de l’Economie a multiplié les déboires et les hésitations tout en se montrant d’une mollesse manifeste, sans punch et sans détermination en ces temps de crise.
Ainsi, on compte à son passif un manque flagrant du sens de la communication sans transparence. En effet, à l’entendre parler, on croirait qu’en Tunisie, tout va pour le mieux dans le meilleurs des mondes.
Et à chaque fois qu’on lui parlait de risque, il avait une seule réponse-bateau : « Non, je ne l’imagine pas », comme cela a été le cas à propos de la loi de finances complémentaire. Et finalement, pour la première fois, on va être flanqué de cette loi de finances complémentaire dès la fin de ce mois de mars 2021 !!!
On n’oublie pas qu’on a la baisse la plus dramatique de la notation souveraine de la part de l’Agence de Moody’s. On a pris un nouveau crédit e devises de la part des banques tunisiennes…On a eu droit à une première avec à un crédit direct en devises de la Banque centrale de Tunisie afin de financer le budget de l’Etat. Encore une première négative.
On n’oublie pas ses tentatives de désignations de responsables médiocres à la tête certaines banques de la place. Sans parler d’une tentative claire de détruire les banques publiques…!!!!
Et plus récemment encore, il a eu des déboires avec les hauts cadres de son département avec des protestations et des sit-in sans parler des menaces de démission collective de la part d’une trentaine de directeurs et des problèmes très aigus aux services de la Douane !
Qui dit mieux comme accumulation de fiascos en si peu de temps ? Le hic, c’est qu’Ali Koôli poursuit sa fuite en avant en refusant de reconnaître la situation dramatique et en ignorant la nécessité d’esquisser, au moins, un début de plan d’assainissement, mais apparemment, il semble être un adepte de la fuite en avant. Jusqu’à quand ?
Noureddine H.