Abdelfattah Al-Burhan, président du Conseil souverain du Soudan, a demandé mercredi à l’Ethiopie de se retirer de tous les territoires soudanais.
« Au cours des deux dernières semaines, l’Éthiopie a envoyé des forces dans la région de Baraka, ce qui est une escalade injustifiée et un acte d’hostilité contre le pays. Nous demandons à l’Éthiopie de se retirer des territoires soudanais », a déclaré mercredi Al-Burhan, en s’adressant aux officiers et soldats du pays. «À moins que l’on ne reconnaisse que cette terre est soudanaise, il n’y aura pas de négociation avec les éthiopiens», a ajouté le responsable.
Il a regretté les revendications de l’Éthiopie quant à sa propriété des terres contestées, affirmant que « la frontière avec l’Éthiopie est connue et planifiée depuis 1902. »
En février, le ministère éthiopien des Affaires étrangères avait déclaré que l’Éthiopie se réservait le droit de se défendre si l’agression de l’armée soudanaise était justifiée, accusant le Soudan d’envahir des terres qui font partie du territoire éthiopien.
Al-Burhan a, quant à lui, souligné la volonté du Soudan de tisser des liens naturels avec ses voisins, affirmant, à conditions, selon-lui que ces liens « reposent sur le respect mutuel, la compréhension et la confiance.
Depuis septembre 2020, la frontière entre le Soudan et l’Éthiopie connaît une montée des tensions et des escarmouches meurtrières entre les deux parties.
Rappelons que le Soudan accuse les agriculteurs éthiopiens, soutenus par les forces armées, de s’être emparé des terres soudanaises dans la région de Fashaga le long de la frontière et de les cultiver depuis 1995.