- Mise à nu des malversations commises par le Groupe BPCE portant sur plusieurs millions de dinars
- Décisions unilatérales et arbitraires, gestion chaotique des dettes, interventionnisme de personnes étrangères à la Banque et « copinage » avec certains bureaux d’avocats
Nous avons appris que le procureur de la République auprès du Tribunal de première instance de Tunis a ouvert une information judiciaire concernant le dossier du groupe BPCE à la BTK après évocation reçue par l’INLUCC qui s’est chargée de l’examen d’une pétition de dénonciation de présomption de corruption financière concernant nombre de responsables du Groupe français BPCE majoritaire à la BTK qui envisageait de vendre le siège social et des dizaines de locaux de succursales et autres édifices annexes ainsi que le transfert de 200 millions de dinars de dettes à une société de recouvrement en contrepartie de 10% du total des dettes transférées tout en concédant le reste du montant.(cf. notre article « La BTK : Genèse d’une faillite préméditée… », en date du 22 septembre 2020).
Les mêmes responsables ont entamé les procédures pour éponger une partie des dettes de certains clients sans passer par les services de la Banque tout en optant pour des prix dépassant largement ceux usuels.
Rappelons que la BTK a enregistré des pertes considérables, s’élevant à près de 200 millions de dinars et s’étalant de 2016 à 2020 sans oublier la dégringolade des activités et du chiffre d’affaires de la Banque où une certaine dénommée Anissa Sahli, de nationalité française et d’origine marocaine, a fait de l’interventionnisme dans les affaires de la BTK
Les deux conventions adoptées dans le recouvrement des dettes sans la moindre transparence et la concession de certaines dettes d’une manière unilatérale avec l’arrêt des recours judiciaires qui auraient dû être poursuivis ont entraîné d’autres pertes énormes s’élevant à des dizaines de millions de dinars.
Ainsi, l’INLUCC a pris en charge le dossier de la BTK d’une manière méticuleuse et sérieuse en y décelant les multiples dépassements et autre mauvaise gestion ayant causé d’énormes dégâts, à la Banque, à ses clients et à la place financière tunisienne.
Il y a lieu de mettre en exergue les rôles prépondérant, outre de l’INLUCC et de son président, le juge Imed Boukhris, ceux de la Banque centrale de Tunisie et de son Gouverneur, Marouane Abassi, de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et de son secrétaire général, Noureddine Tabboubi, dans la mise à nu des méthodes peu orthodoxes de l’ancienne direction du Groupe BPCE et des pratiques douteuses et illégales suivies pour camoufler les dérives et la corruption préjudiciables aux intérêts de la partie tunisienne.
La Rédaction