- Sans démentir Dalila Msaddek, il affirme avoir « assuré le bon fonctionnement de l’Etat et barré la route devant les complotistes, et ce dans le respect de la Constitution ».
L’ancien ministre de la Défense Abdelkrim Zbidi a précisé, aujourd’hui samedi 27 mais 2021, dans une mise au point, qu’il « n’a mandaté personne pour parler en son nom », soulignant que « toute déclaration ou position n’engage que son auteur ».
La mise au point de Zbidi intervient en réaction aux déclarations de l’avocate Dalila Msaddek, vendredi, dans l’émission « Midi show » sur la chaîne radio privée Mosaïque FM.
Dalila Msaddek a déclaré avoir obtenu l’accord d’Abdelkrim Zbidi pour divulguer des données sur les événements du 27 juin 2019, ou le « jeudi noir », et les rumeurs sur une tentative d’un coup d’Etat, après le transfert du président de la République de l’époque Béji Caïd Essebsi à l’hôpital militaire de Tunis suite à un malaise.
« Suite à la polémique suscitée par le livre de l’ancien président de la République par intérim Mohamed Ennaceur « Deux Républiques, une Tunisie » et ses révélations sur la journée du 27 juin 2019, je tiens à affirmer à l’opinion publique que je n’ai jamais hésité à brandir la vérité », insiste Zbidi dans ses précisions.
Et d’ajouter: « Un jour viendra où je donnerai mon témoignage détaillé sur mes passages, après le 14 janvier 2011, à la tête du département de la Défense. » Il m’importe, aujourd’hui, d’affirmer que je n’ai fait que mon devoir, après le transfert à l’hôpital du président de la République, pour assurer le bon fonctionnement de l’Etat et barrer la route devant les complotistes, et ce dans le respect de la Constitution ».
A noter que l’avocate Dalila Msaddek a donné, lors de son intervention radiophonique, vendredi, des détails sur des rencontres et des appels téléphoniques impliquant Abdelkrim Zbidi. Elle a cité en particulier un appel téléphonique entre le vice-président de l’Assemblée des représentants du peuple Abdelfattah Mourou et Zbidi sur la possibilité d’annoncer la vacance au poste de la Présidence de la République.
Elle a également révélé que Zbidi avait rencontré le chef du gouvernement de l’époque Youssef Chahed, pour l’informer de tentatives « inacceptables » menées par des députés de la coalition alors au pouvoir (Ennahdha et Tahya Tounes), en vue d’annoncer la vacance au poste du président de la République.
Msaddek a, en outre, parlé d’une « volonté d’envoyer le président Caïd Essebsi se faire soigner en France pour pouvoir constater la vacance », affirmant que ces informations avaient été obtenues par Zbidi du renseignement militaire.