Une réunion par visioconférence de la Commission mixte de l’accord sur le nucléaire iranien sera organisée ce vendredi par l’Union européenne. L’objectif ? Discuter de la perspective d’un éventuel retour des États-Unis, une initiative saluée par Washington.
Rappelons que l’Union Européenne joue le rôle de modérateur à la demande de l’Iran qui avait déclaré en février dernier, à travers son ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, qui avait suggéré sur CNN International, que l’UE joue les médiateurs entre l’Iran et les États-Unis.
Cette conférence en ligne réunira la Chine, la Russie, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Iran afin de discuter l’accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien
Selon un communiqué du chef de la diplomatie européenne, « La Commission mixte sera présidée, au nom du haut représentant (chef de la diplomatie) de l’UE Josep Borrell, par le secrétaire général adjoint et directeur politique du Service européen pour l’action extérieure Enrique Mora et réunira des représentants de la Chine, de la France, de l’Allemagne, de la Russie, du Royaume-Uni et de l’Iran ».
Les participants discuteront de la perspective d’un éventuel retour des États-Unis dans le JCPOA (le Plan d’action global commun conclu à Vienne en 2015) et de la manière d’assurer la mise en œuvre complète et efficace de l’accord par toutes les parties.
Josep Borrell coordonne les travaux de la commission mixte du JCPOA et a mené un intense travail diplomatique avant d’organiser cette réunion. Il espère réunir rapidement tous les acteurs autour de la table de négociation.
Les États-Unis ont salué jeudi l’annonce européenne. Le président américain, Joe Biden, a promis de rejoindre à nouveau cet accord, mais à la condition que Téhéran revienne au préalable au respect des engagements dont il a commencé à s’affranchir en riposte aux sanctions des États-Unis sous la présidence de Donald Trump (2017-2021).
De son coté, l’Iran est prêt à revenir au respect complet de ce texte si Washington lève d’abord ses sanctions « dans les faits », a pour sa part rappelé le 21 mars l’ayatollah Ali Khamenei. Les autorités iraniennes ont rejeté une proposition de rencontre directe avec les Américains dans le cadre de cette Commission mixte, d’où l’absence de Washington à la réunion de vendredi.
En effet, Téhéran a cessé de respecter ses engagements en matière nucléaire après le retrait unilatéral en 2018 des États-Unis de Donald Trump de l’accord de Vienne et le rétablissement des sanctions américaines qui asphyxient l’économie iranienne.
L’accord signé par l’Iran à Vienne en 2015 avec les grandes puissances ainsi que l’UE visait à empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique, avec de strictes limites à son programme nucléaire, censé demeurer exclusivement civil et pacifique.
Avec AFP