L’organisation Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé mardi l’incursion de la police dans les locaux de l’agence Tunis-Afrique presse, fustigeant les agressions commises sur des journalistes qui protestaient contre la nomination d’un nouveau PDG.
Le personnel de l’agence TAP observe depuis, sept jours, un « sit-in ouvert » pour protester contre la nomination de Kamel Ben Younes à la tête de l’agence. Une nomination considérée comme « ouvertement politique et partisane ».
Le personnel de la TAP a clamé son refus catégorique de traiter avec Ben Younes en raison de son implication, avant la révolution, dans des atteintes à la liberté de la presse et d’expression et à l’action syndicale libre et ses tentatives de saper l’indépendance de la Ligue de défense des droits de l’Homme. Le personnel reproche à Kamel Ben Younes d’avoir participé dans la propagande au service du régime dictatorial et ses réactions violentes à l’égard des femmes.
Après la révolution, Kamel Ben Younes a continué de servir des agendas politiques connus de tous, lit-on dans une déclaration publiée à l’issue d’une réunion urgente, à l’appel de la section du Syndicat national des journalistes tunisiens et du syndicat de base de l’Union générale tunisienne du Travail.