A l’approche de la fête de fin d’année et à quelques jours de Noêl, ce Samedi 22/12/2018, Paris a vu des rassemblements de manifestants, anarchiques, à première vue, mais bien organisée par les coordinateurs de Gilets Jaunes (GJ) qui n’ont divulgué l’heure et le lieu du rassemblement qu’en dernière minute pour dérouter les forces de l’ordre. Cette sixième mobilisation de mécontentement née du mouvement, démarré en novembre, a été appelée par les GJ suite aux mesures sociales (la suppression de la taxe carburant, 100 euros mensuels en plus pour le Smic dès 2019, heures supplémentaires sans impôts ni charges…) annoncées par le Président Emmanuel MACRON samedi dernier. Malgré les concessions annoncées le mouvement se poursuit avec plus ou moins d’efficacité, peu de pillages et de dégradations. Les médias ne se sont pas attardés de dénigrer ces GJ en minimisant leur nombre et leur tactique qui a compliqué énormément le travail des forces de l’ordre. Ces GJ se sont adonnés, à cœur joie, au jeu du chat et de la sourie à l’inverse du samedi dernier où ils étaient contenus, avec beaucoup de violence policière, dans les grandes artères Parisiennes.
Aujourd’hui, pris à partie sur les Champs-Elysées, un policier sort son arme pour essayer de faire reculer les agresseurs. La journée s’est soldée par 220 interpellations qui ont donné 81 gardes à vue dont, la plus spectaculaire, survenue en début d’après-midi, celle de l’un des coordinateurs et figure emblématique du mouvement Eric Drouet. D’après la police il est soupçonné d’organisation illicite d’une manifestation sur la voie publique, de port d’arme prohibé, et de participation à un groupement formé en vue de violences ou de dégradations. C’est lui qui avait appelé les manifestants à se rendre à Montmartre, alors qu’un rassemblement des GJ était initialement attendu du côté de Versailles.
Ce mouvement des GJ lancé sur les réseaux sociaux, qui n’a pas de leader connu et qui a démarré avec 42 revendications, est aujourd’hui d’après les sondages soutenu par près des trois quarts des Français. A les écouter dans les médias, le GJ sont toujours aussi emprunts à « faire de la résistance » par tous les moyens non-violents et, avec le risque de radicalisation, les plus irréductibles d’entre eux iront jusqu’au bout dans leur mouvement …jusqu’à la démission de MACRON.
(Paris. De notre correspondant particulier Mongi Hazgui)