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Amine Rihai : Notre bracelet peut diagnostiquer plusieurs maladies (parkinson, Alzheimer,…) en plus de l’épilepsie
Universnews présente Gentech, le nouveau Podcast – élaboré par Oussema Djemaa- qui décrypte les dernières tendances et innovations de l’entreprenariat et du business en Tunisie en partenariat avec Westerwelle Startup Haus Tunis et la BH BANK.
Pour ce deuxième épisode, Gentech a invité la Startup Epilert, spécialisée dans les technologies portables médicales et accélérées au programme d’Entrepreneuriat de la Westerwelle Startup Haus Tunis.
Amine Riahi, co-fondateur et CEO d’Epilert, nous parle de ce dispositif médical connecté sous forme de bracelet qui est dédié aux patients épileptiques. Ce bracelet contient des capteurs avancés ainsi que l’apprentissage automatique pour détecter les crises d’épilepsie, envoyer des alertes aux soignants, surveiller le sommeil et les activités physiques.
«L’histoire a commencé en 2017. On était trois cofondateurs et on avait une personne épileptique dans notre famille et on était confrontés à la souffrance quotidienne de la personne atteinte par cette maladie, ainsi que sa famille. On ne sait jamais quand vont se produire les crises d’épilepsie qui sont soudaines et peuvent se produire n’importe quand et n’importe où. Il faut également savoir qu’une personne sur mille à des crises d’épilepsie aussi bien en Tunisie qu’à travers le monde et sont en train de mourir » déclare à cette occasion Amine Riahi.
Quand on lui demande pourquoi avoir opté pour un bracelet, il répond : « On a fait des études avec des médecins, des patients et leurs familles. Ils ont, à l’unanimité, souhaité un système qui puisse les avertir quand une crise va se produire. La solution a consisté en la création d’un « wearable device », autrement-dit : un appareil intelligent connecté qui puisse être porté et qui soit esthétiquement joli ».
Le co-fondateur d’Epilert nous explique que ce dispositif peut servir à diagnostiquer plusieurs autres maladies (Parkinson, Alzheimer etc.). « Notre objectif est de devenir le monopole des données neurologiques en Tunisie » souligne-t-il.
Le responsable estime, également, qu’on vit actuellement à l’ère de la collecte des données et que tous les acteurs technologiques le font à l’instar de Facebook, Apple, Google etc. Il précise dans ce sens : «On possède actuellement des serveurs en Tunisie qui recueillent les données des malades et constituent des bases de données. Concrètement, la montre est connectée par Bluetooth au smartphone qui est connecté via la 4G au cloud qui est lui-même connecté aux serveurs. Au final, c’est comme n’importe quel internaute qui a un téléphone connecté à Facebook ! ».
« D’un point de vue recherche scientifique, on a commencé en Tunisie à collaborer avec l’institut neurologique de la Rabta ainsi que des spécialistes de l’épilepsie à l’hôpital Razi de la Manouba. Hormis ces deux institutions, il en existe une troisième à Sfax » ajoute-t-il.
Revenant sur le lancement initial de ce projet, Amine Riahi déclare : « Nous avons lancé une campagne de croudfounding qui consiste en un financement participatif pour que les gens puissent précommander le produit et qu’il puisse être livré avant la fin de l’année. Le bracelet sera d’abord distribué aux Etats-Unis, en Europe puis en Tunisie. Le processus inverse aurait pris beaucoup plus de temps, d’efforts et d’énergie. En Tunisie, le problème principal réside en la faisabilité du projet, ralenti par les procédures administratives ».
Selon-lui, la conception d’un tel projet ne prend que quelques mois aux Etats-Unis, alors qu’en Tunisie et même en Europe, cela prendrait, au moins, deux ans.
Ecoutez notre podcast GenTech – Episode 2 : Startup Epilert sur :
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