A l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse qui s’est déroulée le 3 mai, le Centre libyen pour la liberté de la presse a publié un rapport mettant en lumière les conditions des médias publics en Libye.
Cette étude rappelle le besoin urgent de réformes des médias publics en termes de défis et de perspectives pour l’avenir. Il met également en avant, le gaspillage d’énormes ressources financière, la surpopulation des ressources humaines et les nominations aléatoires dans la presse et le secteur des médias publics.
Il met également en lumière l’absence de vision stratégique pour organiser et renforcer les capacités des ressources humaines et renforcer l’efficacité et l’impact de ces institutions publiques qui souffrent de déséquilibre dans leur structure administrative.
Le rapport montre l’impact de l’absence de réglementation, de la négligence des gouvernements successifs du secteur de la presse et des médias, de l’absence de stratégie nationale et de législations organisatrices pour le secteur des médias.
L’étude de terrain examine les multiples aspects des conditions financières, administratives, techniques et organisationnelles, des actifs et des propriétés des institutions médiatiques publiques, qui nuisent au développement du paysage médiatique libyen
Les chercheurs ont mené de nombreux entretiens avec des employés et des hauts fonctionnaires de plusieurs médias locaux. Cependant, nombre d’entre ont refusé de fournir des informations sur les institutions qu’ils dirigent. Ils ont négligé le droit d’accès à l’information.
Les chercheurs se sont également appuyés sur les informations et données fournies par l’Autorité de contrôle administratif et le Bureau d’audit sur la corruption administrative et financière.
De nombreux responsables d’institutions médiatiques appartenant à l’État ont refusé de coopérer avec les chercheurs et de répondre à leurs questions.
Cela indique qu’ils ne sont pas conscients de l’importance de la recherche scientifique et de son impact sur le développement des institutions médiatiques qui sont marquées par la corruption, la négligence et l’absence de contrôle. De nombreux responsables et hauts fonctionnaires des médias publics n’ont pas répondu à toutes les questions lors de leurs entretiens et ont caché des informations qui devraient être rendues accessibles au public conformément au principe du droit d’accès à l’information; jalon principal dans la lutte contre la corruption.