- Avec 8 ministres et près de 50 chefs d’entreprises, le Soudan ravit la vedette aux autres pays africains…
- Alors que fait Kaïs Saïed à la réunion de Paris ?
Le président de la République se trouve, depuis ce matin du lundi 17 mai 2021 dans la capitale française sur invitation du président Emmanuel Macron pour participer au Sommet de Paris sur le financement des économies africaines. Mais quelle sera la teneur exacte de cette manifestation ?
Officiellement, ce sommet devrait contribuer à mobiliser des ressources de financement additionnelles pour le continent africain durement touché par les répercussions de la pandémie sanitaire due à la propagation du Covid-19.
Or, les vrais objectifs de ce sommet consistent en la présentation du « nouveau Soudan » fort courtisé après la chute du régime islamiste d’Omar El Béchir. Ce qui explique la présence d’une très forte délégation composée de huit ministres et d’une cinquantaine de chefs d’entreprises du secteur privé.
De même, les discussions portant sur la dynamisation des investissements étrangers et la dette soudanaise constitueront l’un des premiers enjeux de cette conférence internationale. Il faut dire qu’avec ses richesses souterraines et les dernières découvertes d’importants gisements gaziers, le Soudan est fortement « convoité » par les grandes puissances dont la Frances, les pays de l’Union Européenne et ceux du G7, dont les dirigeants ont fait le voyage à Paris.
Et Kaïs Saïed dans tout cela ? A souligner d’abord qu’il a été accueilli, selon un communiqué publié sur la page officielle de la présidence de la République, à son arrivée par l’ambassadeur de Tunisie à Paris, Karim Jamoussi, le représentant permanent de la Tunisie auprès de l’UNESCO, Ghazi Gheraïri, et des membres de la mission diplomatique à Paris.
L’absence d’un représentant du gouvernement français lors de l’accueil fait soulever plus d’une question dans la mesure où on a annoncé qu’il s’est rendu à Paris sur invitation du président Macron.
C’est dire que le chef de l’Etat se retrouve bien esseulé dans la capitale française où il est même « privé » de la compagnie de Nadia Akacha, cheffe du cabinet présidentiel, qui ne l’avait jamais lâché auparavant dans ses différents déplacements aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger.
Cette absence, a vite fait soulever des points d’interrogations et certains observateurs parlent déjà d’un froid entre le « président » et l’incontournable Nadia Akacha qu’on voit déjà partir pour un poste « international ».
En tout état de cause, cette visite pourrait constituer, selon les analystes, une opportunité pour faire le point sur les derniers développements de la situation politique en Tunisie, notamment les relations entre les trois « présidences », notamment suite au dernier entretien téléphonique avec la vice-présidente des Etats-Unis d’Amérique et qui semble avoir déjà fait tempéré les ardeurs et autres envolées lyriques de Kaïs Saïed. Mais qui vivra, verra…
Noureddine HLAOUI