Au milieu d’une concurrence féroce avec les États-Unis, la Chine a construit plus de 100 nouveaux
silos de missiles dans une zone désertique située à l’ouest du pays. Une manœuvre qui aura permit à
l’empire du milieu d’étendre considérablement ses capacités nucléaires, selon un nouveau rapport.
Des images satellites commerciales obtenues par des chercheurs en Californie, ont montré que des
travaux sont en cours sur des dizaines de sites sur une grille couvrant des centaines de kilomètres
carrés de terrain aride dans la province chinoise du Gansu. Les 119 sites de construction presque
identiques, contiennent des caractéristiques qui reflètent celles observées dans les installations de
lancement existantes pour l’arsenal chinois de missiles balistiques à tête nucléaire.
Si l’acquisition de plus de 100 nouveaux silos de missiles est achevée, cela représenterait un
changement historique pour la Chine, qui possède un stock modeste de 250 à 350 armes nucléaires.
En effet, le nombre réel de nouveaux missiles destinés à ces silos est inconnu mais pourrait être
beaucoup plus petit, surtout que la Chine est connue pour avoir déployé des silos à leurres dans le
passé.
Selon le chercheur Jeffrey Lewis, expert de l’arsenal nucléaire chinois, le boom de la construction
suggère un effort majeur pour renforcer la crédibilité de la dissuasion nucléaire chinoise.
Le projet de construction des silos pourrait fournir à la Chine un autre moyen de dissimuler ses
armes les plus puissantes, a rapporté le Washington Post.
Chaque site est séparé de ses voisins d’environ trois kilomètres, et nombre d’entre eux sont
dissimulés par une grande couverture en forme de dôme, suivant une pratique observée sur des
sites de construction connus de silos à missiles dans d’autres parties de la Chine.
Le pays a traditionnellement adopté une doctrine de « dissuasion limitée » qui donne la priorité à un
arsenal nucléaire maigre mais robuste au lieu de s’engager dans une course aux armements
coûteuse avec les superpuissances mondiales, afin de garantir la capacité de Pékin à riposter contre
tout adversaire en cas d’attaque.
Ces dernières années, cependant, des responsables chinois se sont plaints que la dissuasion
nucléaire de leur pays perdait de sa crédibilité en raison des programmes de modernisation
nucléaire proposés ou déjà en cours en Russie et aux États-Unis.