- Pour des mesures concrètes et dissuasives à l’encontre des députés qui passent aux agressions physiques
La présidente du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi a été agressée, hier mercredi 30 juin 2021, physiquement par l’ancien député de la coalition Al Karama, Sahbi Smara, au sein de l’ARP.
L’agression a provoqué un débat dans les médias et une frange des partis politiques dont notamment AfekTounes, Béni Watani et MachroûTounes qui ont publié des communiqués de soutien à AbirMoussi.
La société civile n’est pas demeurée en reste. Ainsi, la secrétaire générale de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD), Ahlem Boussarouel, nous a déclaré qu’elle coondamne et dénonce fermement la violence à l’encontre de la présidente du PDL.
« L’ARP devient un espace de violence et le pouvoir législatif est incapable de protéger les femmes battues », a affirmé Mme Boussarouel.
De plus, elle a critiqué, l’incapacité du ministère de la Femme, de la Famille et des Personnes Âgées d’agir et d’appliquer la loi organique n° 2017-58 relative à l’élimination de la violence à l’encontre des femmes.
« Le ministère de la Femme est irresponsable car il n’a pas déposé une plainte et n’a pas soutenu AbirMoussi», a- t-elle ajouté.
La secrétaire générale de l’ATFD a appelé, par ailleurs, à lever l’immunité parlementaire du député Sahbi Smara et à tous les autres députés qui exercent la violence et veulent mettre les femmes à l’écart de la vie politique.
Finalement, elle a expliqué que l’ATFD va prendre plusieurs décisions concrètes et dissuasives en vue de contribuer à l’élimination du phénomène de la violence à l’encontre des femmes et à la prise des sanctions qui s’imposent contre les auteurs de ces crimes abjects, plus particulièrement contre les députés qui doivent être jugés plus sévèrement.
Mervet Chaktmi