- Moez Sinaoui, à Rome, bénéficierait d’une recommandation qui reste à déterminer
- Ghazi Gheraïri, à l’UNESCO et l’OIF, bénéficierait de l’appui de l’Elysée
- Nejmeddine Lakhal, à Washington, n’a pas encore remis, un an après sa nomination, ses lettres d’accréditation
Comme en pareille période de chaque année, le ministère des Affaires étrangères s’apprête à opérer le mouvement habituel au sein du corps diplomatique qui devrait obéir des critères objectifs réglementaires.
Ainsi, les chefs de postes ayant déjà exercé pendant cinq ans sont tenus de rentrer au pays pour être remplacés. Il s’agit de plus d’une dizaine de diplomates concernés et qui auraient déjà reçu la notification de fin de mission.
Or, des sources concordantes bien informées indiquent que trois chefs de missions concernés par le retour, n’ont rien reçu, ce qui voudrait dire qu’ils bénéficieront d’une dérogation de prolongation et resteront en place
Il s’agit de Moez Sinaoui, ambassadeur à Rome qui bénéficierait d’une recommandation spéciale, de Ghazi Gheraïri, ambassadeur de la Tunisie auprès de l’UNESCO et de l’OIF (organisation internationale de la francophonie qui a les faveurs de l’Elysée sachant qu’officiellement, le poste d’ambassadeur auprès de la Francophonie n’existe même pas.
L’autre ambassadeur est Nejmeddine Lakhal, nommé à Washington, il y a un an, malgré les risques de rencontrer d’énormes problèmes avec les autorités américaines pour recevoir son accréditation.
En effet, Nejmeddine Lakhal résidait à New York, où il s’est marié avec une Américaine, avant de divorcer et de ramener son fils en Tunisie. Il aura fallu l’intervention de l’ambassadeur américain à Tunis, à l’époque, pour lui reprendre l’enfant considéré comme citoyen américain et le remettre à sa mère.
La partie tunisienne se retrouve aujourd’hui devant un dilemme à savoir appliquer les règles d’usage en rapatriant M. Lakhal alors qu’il n’a pas remis, à ce jour, ses lettres d’accréditation auprès de Washington, sachant que le retard serait dû, effectivement à cette affaire qui l’avait mis aux prises avec la justice américaine, ou bien lui accorder une rallonge sans être assuré d’être reconnu par la Maison Blanche ?!
Bref, entre l’illégalité et l’amateurisme, la diplomatie et la présidence tunisienne tanguent et risquent gros…
Noureddine HLAOUI