- Une enquête a été ouverte
Suite à la publication par le ministère américain de la Justice de documents montrant un contrat de « lobbying » signé par une femme au profit du mouvement Ennahdha avec une société spécialisée dans le domaine de la communication et des relations publiques appelée ‘Burson-Marsteller, une source judiciaire a confirmé à « l’Univers News » que le parquet du tribunal de première instance de Tunis a autorisé, aujourd’hui 6 août 2021, l’ouverture d’une enquête et de vérifier ces informations.
Le contrat, qui a été signé au profit d’Ennahdha à Washington, le 29 juillet 2021, soit 4 jours après les manifestations contre Ennahdha, est d’un montant de trente mille dollars. Il a été publié le 3 août 2021.
Il faut dire que ce contrat n’est pas le premier du genre. En effet, le mouvement Ennahdha a versé, selon des documents publiés par le département de la justice américaine, des sommes d’argent à la même société de lobbying pour influencer l’opinion publique et les résultats des élections d’un montant de 1,108 million de dollars, soit environ 3,3 millions de dinars.
De plus, le parti Ennahdha est accusé par le Pôle financier du parquet de Tunis, le 14 juillet 2021, suite à l’ouverture d’une enquête sur des fonds « étrangers et des dons de sources inconnues » dans sa campagne électorale en 2019.
Ennahdha a été soupçonné d’avoir bénéficié d’avoir des sommes livrées dans les valises diplomatiques en provenance de capitales « amies » dont notamment Ankara et Doha.
Ces dossiers, liés aux fonds étrangers et au lobbying, sont des preuves qui permettent la dissolution du Mouvement Ennahdha et d’emprisonnement de ses dirigeants.
En effet, Kais Saied pourrait activer l’article 163 du code électoral, qui autorise à retirer leur mandat aux députés d’une formation financée par des fonds étrangers pour qu’il se trouve dans l’incapacité de présenter des candidats aux prochaines législatives.
M.Ch