- Le cheikh s’aplatit avec l’espoir de se relever, mais l’islam politique est fini
Cheikh Rached Ghannouchi, chef du mouvement islamiste Ennahdha, a accordé, aujourd’hui mercredi 11 août 2021, une interview à l’agence turque Anadolu, une interview dans laquelle il a reconnu l’émergence de la colère populaire à cause du manque, voire l’absence de réalisations économiques et sociales depuis la révolution ».
Le cheikh a avoué que le comportement de bon nombre de politiciens, dont les islamistes, qui ont pâti, également, d’une expérience précaire et d’un système électoral fragile ainsi qu’une crise économique majeure aggravée par les répercussions de la crise sanitaire, y sont pour beaucoup dans la détérioration du paysage politique.
Ghannouchi a continué, donc, à adopter un profil bas en prétendant que« le mouvement est prêt à se sacrifier pour achever la voie démocratique ».
Et de préciser, encore, qu’à Ennahdha, le message du peuple a été bien reçu. « Avec tout le courage nous annoncerons notre autocritique, et tout le monde sait que notre mouvement est l’un des partis les plus importants et qui s’est constamment autocritiqué, tout en étant ouvert à une révision radicale si nécessaire… ».
Restant dans le déni et jouant le naïf, Rached Ghannouchi fait comme s’il n’avait pas compris que l’action du 25 juillet a sonné le glas pour l’islam politique qui n’a plus aucun avenir en Tunisie. Mais, faisant le dos rond, Ennahdha et son cheikh, croient qu’en laissant passer l’orage, ils vont pouvoir revenir sur la scène.
Mais ils oublient que, cette fois-ci, ce sera un ouragan qui va les emporter et les effacer de la scène politique et partisane. Si ce n’est déjà fait…
Noureddine HLAOUI