- Nous avons adressé une note officielle au ministère tunisien des Affaires étrangères… Sans réponse !
- Bouhafs bénéficie bel et bien du statut de réfugié et détient une carte officielle dans ce sens
- En cas de poursuite du black-out, ce sera le Haut Commissariat des réfugiés à Genève qui prendre l’affaire en main
Après les informations parvenues d’Alger concernant la traduction du réfugié Slimane Bouhafs et le tollé que cette affaire a soulevé par les multiples associations du tissu associatif tunisien et les milieux des droits de l’Homme, nous avons contacté une source autorisée du servie de protection à la représentation du Haut commissariat des réfugiés en Tunisie qui a bien voulu nous fournir les éclaircissements suivants.
Notre source précise d’abord que Slimane Bouhafs bénéficie, bel et bien du statut de réfugié politique en Tunisie et depuis 2018/2019 et détient une carte officielle dans ce sens avec son identité et le matricule 255-18C00059.
Et d’enchaîner que conforment à ce statut, Slimane Bouhafs bénéficie d’une protection internationale et en aucun cas, il ne devrait être extradé à son pays d’origine, sachant que le réfugié concerné est couvert par ce statut jusqu’au mois de septembre 2022, sachant que sa situation est renouvelable.
La représentation du service de protection au HCR a tenu à affirmer que le HCR en Tunisie a appris la nouvelle de la remise d’Abou Fahs à Alger et les péripéties de son jugement par les tribunaux algériens par l’intermédiaire des médias tunisiens et algériens.
« Nous sommes dans l’absence totale de toute donnée officielle, précise encore notre source, sachant que nous avons adressé une note officielle à notre vis-à-vis officiel, en l’occurrence, le ministère tunisien des Affaires étrangères dont on n’a aucune suite jusqu’à présent avant d’ajouter qu’on ne sait pas s’il a été arrêté par les services de sécurité tunisiens ou s’il a été kidnappé sous une forme ou une autre ».
Nous nous sommes adressés à la représentation du HCR en Algérie, mais c’est encore le silence total.
Priée de nous faire part des éventuelles démarches à suivre à l’avenir, notre source a assuré que « la prochaine étape, en cas de poursuite du black-out, est de saisir le Haut Commissariat des réfugiés à Genève qui va prendre l’affaire en main pour en assurer le suivi et obtenir toutes les réponses nécessaires à cette question ».
Propos recueillis par
Noureddine HLAOUI