- Walid El Hajjem débite sa « leçon » concernant le futur système polique
- Les hypothèses, les ballons d’essai et les surenchères fusent de partout, mais on ne nous dit pas : quand et comment ?
Qui sera le futur chef de gouvernement ? C’est la question à laquelle toutes les Tunisiennes et tous les Tunisiens tentent de trouver une réponse. En vain.
L’autre question est quand sera dévoilée l’identité de « l’heureux-malheureux » élu pour occuper le poste de chef de gouvernement ou de Premier ministre ?
Or, le président de la Ligue Tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH), Jamel M’sallem, ne cesse de mentionner que lechef de l’Etat a assuré que le nom du chef du gouvernement sera annoncé officiellement au cours de la semaine actuelle. Et ce, à l’occasion de l’audience accordée à la délégation composée du Bâtonnier et de membres du comité directeur de la LTDH.
Du coup et depuis, les hypothèses et les supputations vont bon train et chacun y va de son candidat. Mais ce qui est drôle est que l’auteur de ce « scoop » n’a même pas assisté à ladite entrevue avec le président de la République, puisque ce sont le S.G. et le vice-président de la Ligue qui étaient de la partie !!!
Pour revenir sur le nom de la personne pressentie pour diriger le futur gouvernement, il est bon de savoir que Kaïs Saïed préfèrerait un candidat parmi les membres de son cercle rapproché, mais les personnalités sensées et les instances financières internationales conseillent à notre Président une haute compétence économique et financière.
Quelques noms sont, donc, avancés dans ce cadre, en l’occurrence un du duo Nadia Akacha ou Taoufik Charfeddine qui bénéficient des faveurs du Président, mais qui n’ont aucune qualification économique. On citera, également un du trio Marouane El Abassi, Mustapha Kamel Nabli et Hédi Larbi, tous les trois, de véritables sommités économiques jouissant d’une haute crédibilité au sein des marchés financiers internationaux.
Ce qui est certain est que le président de la République évite de nommer la personne la « plus propre de la Tunisie » à l’instar de Fakhfakh ou de la personne, « vrai produit de l’administration », tel Hichem Mechichi qui a fait tanguer le pays au gré des desiderata des khouenjia et autre « coussin » parlementaire !
Mais à notre humble avis. Kaïs Saïed a cru l’instant venir en cette journée du 25 juillet 2021 pour actionner l’article 80 de la Constitution. Il se serait cru rusé en prétendant agir selon l’esprit de la Constitution, une idée qu’il répète à tous ses hôtes, notamment ceux de l’étranger.
Cette ruse lui a permis d’avoir des délais rallongés avant de clore la parenthèse qu’il s’est ouverte avec les mesures exceptionnelles. Ainsi, il peut faire durer le provisoire (c’est ce qu’il est en train de faire « jusqu’à nouvel ordre »).
Cette ruse lui a permis d’avoir les pleins pouvoirs et les coudées franches jusque-là, et l’interview accordée, jeudi 9 septembre à la chaîne Sky News arabe, pour la première fois par Walid Hajjem, catapulté en l’espace de quelques semaines des fonctions de chargé à conseiller, au sein du cabinet présidentiel, est venue confirmer la fuite en avant en donnant des réponses évasives à toutes les interrogations.
En tout état de cause, il était visible que Walid El Hajjem avait bien appris sa leçon dans la mesure où pour chaque question, il débitait une tirade clairement toute prête et avait des propos destinés à faire noyer le poisson dans l’eau.
En bref, nous avons de nouvelles promesses d’annoncer le nom du prochain chef de gouvernement. Nous avons une confirmation que Kaïs Saïed tend à suspendre la Constitution et opter pour un régime présidenteil, mais sans en donner le moindre détail sur les mécanismes pour y parvenir.
En clair, tout laisse entrevoir de nouveaux jours d’incertitudes et de doutes en attendant que le chef de l’Etat daigne communiquer avec le peuple qui veut comprendre ce qui lui arrive, où il va et comment il va s’en sortir ? On ne sait pas comment vat-il instaurer le nouveau système politique et le nouveau régime électoral ainsi que les instances constitutionnelle ?
Noureddine HLAOUI