- Des propos à la limite du diplomatiquement correct
Le Vice-président de la Commission européenne Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a déclaré à l’issue de sa rencontre, aujourd’hui vendredi 10 septembre 2021, avec le président de la République Kais Saied, que sa visite en Tunisie était l’occasion d’écouter les différends points de vue.
Il s’est, ainsi, entretenu la ministre directrice du Cabinet du président Nadia Akacha ainsi, Mme Sihem Boughdiri, chargée de la gestion du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Appui à l’investissement. Il a, également, rencontré des représentants des principaux partis politiques et des membres représentatifs de la société civile tunisienne afin de comprendre la situation dans toute sa complexité.
Et tout «en soulignant le respect de la souveraineté de la Tunisie, Josep Borell a tenu à préciser qu’il « rappelé l’attachement de l’Union européenne à l’ancrage démocratique de la Tunisie ainsi qu’au respect de l’État de droit et des droits et libertés fondamentales… ».
Josep Borell a tenu à mentionner « les appréhensions européennes par rapport à la préservation de l’acquis démocratique en Tunisie, qui seul est à même de garantir la stabilité et la prospérité du pays, sachant que le libre exercice du pouvoir législatif et la reprise de l’activité parlementaire font partie de cet acquis et ils doivent être respectés, sans oublier les défis économiques, qui se font de plus en plus pressants et que la pandémie de la Covid-19 n’a fait qu’aggraver… ».
Borrel a, par ailleurs, affirmé qu’il avait pris bonne note des messages reçus lors de ses rencontres et en particulier avec le président de la République Kais Saied.
« Ces messages seront partagés dans les jours qui viennent avec les autres membres de la Commission européenne, et ce sera finalement sur la base des mesures concrètes qui seront prises durant les prochaines semaines que l’UE déterminera comment elle va pouvoir “soutenir au mieux la démocratie et la stabilité de la Tunisie… ».
Une brève lecture des propos de M. Borell fait ressortir le ton trop direct à la limite du ment correct puisqu’après l’omission de « son Excellence » qui s’impose en de prailles circonstances, l’hôte européen a usé de termes tels « ils doivent », sans parler de la conclusion
En effet, pour terminer sa déclaration, donnée au siège de la Délégation européenne et non au Palais de Carthage, M. Borell a été leseul parmi les derniers visiteurs au Palais de Carthage à poser des conditions pour l’évolution des relations à l’avenir.
N.H