- Il y a un trou d’une valeur de 10 milliards de dinars dans le budget 2021
Confirmant les difficultés financières énormes, le Trésor tunisien a annoncé que l’adjudication des BTA du mois de septembre 2021, à travers laquelle il espérait lever 150 millions de dinars, s’est avérée infructueuse à l’instar de celle du 3 août 2021.
Face à des choix très limités, le Trésor devait revenir, aujourd’hui même, à la charge pour une nouvelle adjudication bimensuelle et dont les sultats devaient être connus d’ici demain 15 septembre 2021.
Ainsi, les portes se ferment devant l’Etat tunisien appelé à trouver des sommes colossales s’élevant à des milliers de millions de dinars alors que les bailleurs de fonds, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, se font très rares voires inexistants.
D’ailleus, confirmant ces difficultés, à la limite de l’impossible, l’économiste, Moez Joudi a confirmé ces craintes en précisant que le problème financier dont souffre la Tunisie est plus grand et plus profond que l’incapacité de payer les salaires d’octobre, puisqu’elle aura à trouver 10 milliards de dinars pour combler le manque dans le budget 2021.
L’économiste a déploré l’absence du projet de loi de finances pour l’année 2022, sachant que le président de la République, Kais Saied n’a pas suspendu les travaux de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Autrement dit, les délais précédemment approuvés pour le dépôt du projet de loi de finances restent les mêmes soit le 15 octobre.
L’expert économique a indiqué, encore, que le pays a besoin de 19 milliards de dinars durant les cent jours nous séparant de la fin de l’année en cours.
M. Jourdi a également souligné que les 10 milliards de dinars comprennent les dépenses salariales des quatre mois restants de l’année, dont chaque mois s’élève à environ 1,6 milliard de dinars, en plus d’autres dépenses.
Indiquant qu’il y a une très grande pénurie des ressources extérieures, d’autant plus que, pratiquement, la seule possibilité de financement demeure tributairedu Fonds Monétaire International (FMI).
Or, les négociations avec cette instance financière internationale ont été perturbées après les mesures du 25 juillet jusqu’aujourd’hui. Le FMI ne sait pas avec qui doit-il négocier. C’est dire qu’il n’y a aucune perspective d’accords avec les bailleurs de fonds étrangers », a-t-il fait savoir.
N.H