Le troisième juge d’instruction près le Tribunal militaire de Tunis a émis, ce soir du mardi 21 septembre 2021, un mandat de dépôt à l’encontre de Seifeddine Makhlouf pour une affaire sur le tas alors qu’il se trouvait dans les locaux dudit Tribunal. C’est l’avocate Ines Harrath qui l’avait annoncé, dans un premier temps.
Or, selon un communiqué publié par le ministère public de la Direction judiciaire militaire, Makhlouf s’est rendu au Tribunal militaire pour représenter la défense de son compagnon, Nidhal Seoudi, impliqué dans l’affaire de l’invasion de l’aéroport, mais il a été informé qu’il ne pouvait assurer cette défense à cause d’un « conflit d’intérêts » puisqu’il est lui-même concerné par les poursuites dans le même dossier.
Toutefois, en discutant avec un des juges militaires dans les couloirs, Makhlouf « s’est montré arrogant allant jusqu’à le menacer en disant que selon ses informations provenant de parties étrangères, tous les noms des participants au coup d’Etat y compris ceux assurant les procès militaires, sont dévoilés et consignés ».
Ainsi et au vu de ce comportement belliqueux et mençant pour les juges militaires lors de l’exercice de leurs fonctions, le Procureur général près la Cour d’Appel militaire, avisé, a donné l’ordre d’ouvrir une enquête par le juge d’instruction qui, devant ce délit en flagrant délit, a émis un mandat de dépôt à son encontre.
Makhlouf sera auditiopnné le 30 septembre 2021.
A noter que l’autre membre d’al-karama, Nidhal Seoudi, impliqué dans l’affaire de l’aéroport, a été écroué après l’émission d’un mandat de ddépôt à son encontre par le même Tribunal militaire.
Noureddine HLAOUI