- Les « takbir » refont surface rappelant les mauvais vieux temps de la Troïka
Des centaines de personnes appartenant au parti salafiste, Ettahrir, ont fait, aujourd’hui vendredi 15 octobre 2021, une démonstration de force à la sortie de la prière du vendredi de la mosquée El Fatah en plein centre ville de Tunis.
Ces islamistes radicaux nous ont fait revivre les mauvais souvenirs des pires moments de la Troïka lorsque les partisans d’Ansar Chariâ faisaient leur loi avec la bénédiction des Ghannouchi, Jebali, Laârayedh, Bhiri et autre Harouni.
Ainsi, au vu et au su de tout le monde, les salafistes conduits par Ridha Belhaj entonnaient sans la moindre honte leurs « takbir » et tahlil ».
Pourtant, on n’a vu aucune force de l’ordre pour s’interposer à eux. Alors, ou bien ils sont autorisés pour manifester alors que le chef de l’Etat crie à qui veut bien l’entendre qu’il est contre l’islam politique. Ou bien, ces salafistes se considèrent comme au-dessus des lois et que personne ne peut s’opposer à eux.
A noter que des centaines de salafistes ont envahi la mosquée El Fath durant la prière, pour appeler à l’instauration du califat et la chariâa islamique en Tunisie.
Un discours a été prononcé devant la mosquée face à des dizaines de partisans. L’individu au micro a indiqué que les responsables ont vendu la Tunisie aux étrangers pour qu’ils mettent la main sur ses richesses, estimant que la Tunisie se trouve, désormais, à la croisée des chemins et qu’elle doit suivre la chariâa islamique et mettre un terme aux lois écrites.
Les individus attroupés devant la mosquée ont scandé des takbirs, et des slogans appelant à éliminer la laïcité en Tunisie.
Il est bon de noter qu’on a enregistré, ces derniers temps, une présence remarquée de Ridha Belhaj à bon nombre de plateaux radiotélévisés où il expose ses théories au vu et au su des autorités et à leur têtes le président de la République qui semble n’y voir aucun inconvénient.
Noureddine HLAOUI