Le directeur général des Archives nationales de, Hédi Jellab, a nié en bloc jeudi les » allégations » de la présidente de l’IVD Sihem Ben Sedrine sur l’inaptitude de cette institution nationale rattachée à la présidence du gouvernement, à conserver tous les documents relatifs à la Justice transitionnelle.
» Les propos de la présidente de l’Instance Vérité et Dignité concernant l’incapacité de l’institution à conserver les archives de la Justice transitionnelle sont dénués de toute vérité. Les Archives Nationales a vocation de garder tous les documents quel que soit leur support. Elle est aussi capable de s’acquitter de cette tâche avec professionnalisme et dans le cadre de la loi « , a soutenu Jellab, dans une déclaration jeudi à la TAP.
» L’institution des Archives Nationales a coopéré, à maintes reprises, avec l’IVD et lui a fourni tous les documents nécessaires pour ses travaux de recherche, ce qui veut dire qu’une partie des archives en papier de l’IVD provient, à la base, des Archives Nationales qui conserve toujours les originaux » a ajouté Jellab.
Jellab a fait observer que l’IVD n’a pas répondu aux correspondances de l’institution des Archives Nationales, et ce, à trois reprises (le 17 aout, le 26, le 31 décembre 2018). Des correspondances qui concernaient, justement, la coordination avec l’IVD pour la réception de son archive.
Hédi Jellab a encore précisé que l’Institution des Archives nationales préserve toutes les archives créées après 2011 y compris celles de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique. Une structure créée pour superviser le processus de transition démocratique, en attendant l’élection de l’Assemblée nationale constituante (ANC) fin 2011.
Et d’ajouter que l’IVD avait bénéficié de beaucoup d’avantages et de facilités jamais fournis à aucune autre structure semblable dans le monde, à en croire les expériences comparées consultées dans le cadre des conférences organisées et des travaux réalisés avant sa création. Les moyens mis à la disposition de l’IVD lui permettaient de rédiger un rapport inédit sur une période très importante de l’histoire du pays. Mais au lieu de cela, l’instance était préoccupée par des questions secondaires », a-t-il regretté.