Après la prise de pouvoir par les talibans en Afghanistan, les complexités, notamment le militantisme et la violence sectaire, sont largement répandues dans le pays.
Après avoir fait allusion à ces défis, le gouvernement pakistanais a changé de position en percevant cette victoire comme étant « stratégique » avec le groupe qu’il a abrité pendant des décennies.
Selon Al Arabiya Post, ces complexités dépendent de deux facteurs : Le premier est que les talibans eux-mêmes rencontrent plus d’extrémistes d’Al-Qaïda et d’affiliés locaux de l’État islamique et le second, que le gouvernement de Kaboul n’est pas disposé à freiner leurs alliés idéologiques historiques, en l’occurrence, le Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP).
Au Pakistan, le gouvernement dirigé par Imran Khan, est confronté à deux groupes religieux : le TTP qui appartient à la pensée « Deobandi » (Pensée musulmane sunnite et l’une des sources de pensée des talibans afghans) et le Tehreek-e-Labbaik Pakistan (TLP) issus du Barelvisme (un courant de l’islam sunnite, dérivé de l’hanafisme).
Les experts et les organismes de défense des droits humains craignent que les inévitables retombées socio-religieuses finissent par donner naissance à une violence sectaire dans le pays, a souligné la même source.
La communauté chrétienne a déjà recensé quelques 304 incidents violents contre des chrétiens pakistanais, en particulier des attaques contre des lieux de culte et des personnes ; des meurtres ciblés, des enlèvements, des attaques sectaires, des violences collectives, des attentats à la bombe, des viols ainsi que des conversions forcées entre 2005 et 2021.
Dans la communauté hindoue, au cours de la période 2010-2021, environ 205 incidents de violence ont été déclarés. Pour la communauté « ahmadi », au moins 274 personnes auraient été tués dans des attaques violentes depuis 1901. Au moins 1 436 incidents de violence contre la communauté chiite ont été signalés sous forme d’attaques contre des mosquées et des centres communautaires, des assassinats ciblés, des enlèvements, des blasphèmes, des attentats à la bombe et une discrimination religieuse.
La plupart de ces données du portail proviennent de sources officielles telles que le Bureau des statistiques du Pakistan.