- La dernière : La journée dite du lavage des mains, est célébrée par notre ministère de l’Education avec l’aide de l’association qatarie du « secours islamique ».
- Saïed est en train d’instrumentaliser la colère du peuple pour servir ses intérêts »
Depuis le 25 juillet 2021, Abir Moussi, leader du Parti Destourien Libre (PDL) a accusé le coup et laissé passer l’orage avant de passer à l’action d’une manière réfléchie, rationnelle, bien calculée affectionnant l’approche des étapes, chère au Leader Habib Bourguiba.
Après une démarche respectant l’application de la loi telle qu’imposée par les mesures exceptionnelles et les décrets présidentiels énoncés par le chef de l’Etat depuis le 22 septembre 2021, la présidente du PDL a fait montre de signes de velléités plus franches envers ce qu’elle appelle le détenteur de l’autorité.
Et même si on a voulu la pousser à dire expressément « qu’elle ne le reconnaît pas en tant que président de la République, Abir Moussi a trouvé les formules adéquates pour le zapper en tant que tel.
Elle vient de le prouver, aujourd’hui même lors de son passage à l’émission de Midi show en imposant avec intelligence son fil conducteur lors de l’interview menée par Elyès Gharbi qui était fort satisfait de se voir gratifier d’une note positive
Toujours égale à elle-même, et sans tomber dans les superlatifs béats, la responsable du PDL a redit, avec la même assurance et la même argumentation sans faille sa vision de l’activation de l’article 80 de la Constitution, son passage à une gouvernance par décrets, sa volonté de faire passer son projet d’imposer son pouvoir sous couverture des mesures exceptionnelles, en l’occurrence le référendum électronique, les sociétés citoyennes, la démocratie par la base, etc.
Le tout pour effacer tout un système politique et son remplacement par un autre avec des décisions unilatérales qui ne souffrent d’aucune opposition. « Du jamais vu dans aucun autre pays de par le monde », insiste-t-elle en substance.
« Le peuple doit comprendre cela et c’est notre rôle de l’éclairer sur ces questions. Le projet du chef du pouvoir en place n’est pas constitutionnel et que les institutions de l’Etat ne sont pas sa personne. Ces plateformes électroniques dont il parle, c’est de l’arnaque pure !
Puis dans une démonstration magistrale, elle a prouvé que Saïed a bâti sa popularité sur son aversion pour le système mais les islamistes sont toujours là, il est en train d’instrumentaliser la colère du peuple pour servir ses intérêts », a-t-elle déclaré.
En effet, révèle t-elle, outre le champ libre laissé aux associations caritatives qui font la loi, Abir Moussi fait mention que pas plus tard qu’aujourd’hui 24 novembre, « la journée dite du lavage des mains, est célébrée notre ministère de l’Education nationale avec la collaboration de l’association islamique de bienfaisance « le secours islamique ».
Sans oublier les « fanfaronnades » de Nizar Chaâri qui avec ses associations multiples, est en train d’exploiter le filon du Fonds qatari pour le développement, dont le chef de l’Etat ne veut pas mentionner qu’il en a ratifié l’accord voté par l’ARP.
Abir Moussi a réitéré, par ailleurs, la position de son parti quant à l’obligation de dissoudre le Parlement pour entreprendre de nouvelles élections législatives, ce que refuse clairement Saïed.
Noureddine HLAOUI