Certaines sources rapportent que les autorités américaines auraient ordonné la fermeture du Centre des études de l’islam et la démocratie (CSID), présidé par le lobbyiste islamiste tunisien Radwan Masmoudi.
Cette information, si elle venait à être confirmée, constituerait un tournant et un coup dur pour la mouvance islamiste au vu du rôle joué par ce centre et son président en faveur du prétendu « islam politique » et qui est en perte de vitesse, ces derniers temps.
Une telle décision entrerait, par ailleurs, dans le droit fil de la nouvelle approche américaine vis-à-vis d’Ennahdha. Pour preuve, l’intervention de l’ancien ambassadeur des Etats-Unis en Tunisie Jacob Walles aux côtés d’autres experts, lors d’une conférence organisée par le Washington Institute sur les raisons qui poussent des milliers de jeunes jihadistes tunisiens à partir pour le jihad en Irak et en Syrie.
Jacob Walles avait dit en substance : « L’amnistie de 2011 a permis de libérer plusieurs prisonniers politiques et, parmi eux, d’anciens jihadistes dangereux. En même temps, les importants changements qui ont touché les forces de sécurité après le départ de Ben Ali ont réduit la capacité de l’État à faire face à ces jihadistes », a-t-il noté. Par ailleurs, « le gouvernement de la Troïka, qui a gouverné le pays entre 2012 et 2013, a initialement toléré les activités jihadistes… ».
Bon à rappeler, aussi, que les dirigeants de l’UGTT ont violemment critiqué le même lobbyiste islamiste Radwan Masmoudi, suite à la fausse information qu’il a publiée le 20 novembre 2018
Radwan Masmoudi avait annoncé sur sa page que l’Instance nationale de la lutte contre la corruption (Inlucc) a traduit à la présidence du gouvernement des dossiers de corruption relatifs à 31 syndicalistes de l’UGTT dont cinq membres du bureau exécutif.
Information dénuée de tout fondement, comme l’avait confirmé, à l’époque, Chawki Tabib, président de l’Inlucc, à Ghassen Ksibi, chargé de la communication de l’UGTT.