Un des ministres ayant une longévité remarquable par les temps qui courent où les membres des gouvernements défilent à une grande vitesse, n’est autre que celui des Affaires étrangères, Othmane Jarandi qui a failli, tout de même, laisser des plumes, à maintes reprises, suite notamment à des divergences avec la cheffe de cabinet présidentiel, Nadia Akacha, ainsi qu’à des déboires enregistrés au sein de son cabinet.
Et selon des sources concordantes, il semble qu’il soit, de nouveau, sur la sellette, ces derniers temps, à cause de ce qui est considéré comme étant une mauvaise gestion de certains dossiers qui tiennent à cœur au chef de l’Etat.
On mentionne, d’abord le fiasco ayant entraîné le report d’une année entière du Sommet de la Francophonie qui devait avoir au mois de novembre 2021 à Djerba
Cette affaire, ajoutée à celle du comportement de certains de nos ambassadeurs et autres consuls dans nos chancelleries à l’étranger, forcé M. Jarandi à la discrétion et à éviter les apparitions lors des grands rendez-vous dont notamment son absence remarquée et négativement remarquable, lors de la la visite d’Etat du Président algérien dans notre pays.
Il faut dire qu’après une gestion maladroite de ce dossier par le cabinet présidentiel, Othman Jarandi a bien voulu tenter d’arranger les choses, mais le report, devenu inévitable, est désormais imputé au département des Affaires étrangères. Et d’un…
Venons-en, maintenant à l’autre sujet qui fâche, en l’occurrence, celui dit des « biens mal acquis » du clan Ben Ali, et qui sont gelés à l’étranger sur injonction de Tunis et qui en réclame la restitution depuis 2011.
Or, comme tout le monde le sait, Kaïs Saïed en fait un autre sujet d’une priorité absolue à un point tel qu’il a ordonné la formation d’une commission ad hoc dès la fin 2020, présidée par le chef de la diplomatie, Othman Jerandi. Plus d’un an après, aucun résultat tangible n’a été enregistré, même si après le coup de force du 25 juillet 2021, on a laissé entendre que la détermination du président de la République allait créer le choc tant escompté pour faire bouger le dossier.
En effet, Kaïs Saïed avait promis de récupérer ces biens et avoirs mal acquis en vue de les redistribuer. Mais les choses semblent aller dans le sens contraire de celui voulu, puisque, selon les dernières donnes, les pays de l’Union Européennes procéderaient dès le mois de janvier de la nouvelle année 2022, à un autre dégel de biens de certains membres du clan Ben Ali-Trabelsi, les modalités techniques et pratiques serait, même, au stade final de concrétisation.
Bon à savoir que, déjà en janvier 2021, quatre membres du même clan Ben Ali ont pu être retirés de la liste dressée par l’UE en 2011. Il s’agit de Slim Ben Ali, Boutheina Trabelsi, Nabil Trabelsi et Akrem Bouaouina, sans oublier le cas de Marouane Mabrouk, bénéficiaire d’un jugement en bonne et due forme. Et de deux …
Et dire que le chef de l’Etat n’arrête pas de crier sur tous les toits qu’il va récupérer des dizaines de milliers de milliards après le « règlement » de ce dossier des biens mal acquis
En tout état de cause, les hauts responsables s’abstiennent, comme à l’accoutumée, de fournier les détails de ce dossier, probablement, pour que la vérité n’éclate pas au grand jour dans un dossier qui tient particulièrement aux Tunisiens et dont les réels tenants et aboutissants pourraient faire révéler les vraies limites de nos gouvernants actuels dans la gestion des affaires de la Tunisie et qui pourraient faire tomber des têtes à tous les échelons…
Noureddine H.