L’année 2019 semble annonciatrice de nouvelles donnes sur l’échiquier politique d’ici un mois ou deux, au plus tard, avec des rebondissements, parfois, spectaculaires.
En effet, loin des prédictions, des inspirations et du sixième sens, les observateurs font état de données et de prémices palpables et très probables quant à l’avènement prochain de mutations concernant l’équilibre des forces en présence.
Selon des sources fiables bien informées, Béji Caïd Essebsi semble avoir repris l’initiative suite à la tenue de la dernière réunion au Palais de Carthage avec le chef du gouvernement, les patrons des deux organisations nationales, UGTT et UTICA, et les chefs des parties formant l’actuelle et nouvelle troïka au pouvoir.
BCE semble être aidé, dans ses nouvelles visées, par une conjoncture géostratégique régionale et internationale favorable avant la tenue du Sommet arabe de Tunis, surtout après les infos faisant état qu’i s’est approprié les deux principaux alliés internationaux d’Ennahdha, en l’occurrence, le Qatar et la Turquie qui seraient en train de faire pression sur Rached Ghannouchi pour qu’il lâche Yousef Chahed.
A cet effet, on notera le déplacement récent de Rached Ghannouchi en personne à Doha et la visite rendue par le ministre turc des Affaires étrangères au chef du parti islamiste d’Ennahdha à son domicile même.
Il faut dire que le vent tourne avec l’étau qui se resserre sur les mouvements islamistes aussi bien en Syrie, en Irak, au Soudan, dans les pays du Golfe et dans le dernier bastion libyen où même le présumé puissant Abdelhakim Belhaj fait l’objet d’un mandat s’arrestation de la part du Procureur général.
D’ailleurs, Washington et l’Union européenne envisageraient sérieusement de placer toute organisation ayant des liens avec les Frères musulmans, sur la liste internationale et officielle du terrorisme !
On croit savoir, d’ailleurs, que la reprise en main par Béji Caïd Essebsi, des leviers du paysage politique serait tellement solide qu’il ne tarderait pas à poser ses conditions qui se résumeraient, essentiellement, en ce qui suit :
– Après le départ de Youssef Chahed, formation d’un gouvernement restreint de technocrates d’ici un mois
– Les membres du prochain gouvernement devraient être apolitiques et n’appartenir à aucun parti politique
– Dissolution de l’Instance supérieure des élections (ISIE) et élection d’une nouvelle Instance.
– Elections du reste des membres de la Cour Constitutionnelle
– Préparatifs aux nouvelles élections législatives et présidentielles.
On apprend, également, que selon le prochain scénario, il n’y aura plus ce prétendu « sésame » de consensus, dans le sens où chaque parti volerait de ses propres ailes, alors qu’on verra une poursuite sérieuse de l’examen du dossier de l’appareil sécuritaire secret imputé à Ennahdha.
En tout état de cause, on n’en est pas encore là, mais si de nombreux et sérieux recoupements convergent dans le sens indiqué.