Dans un coup porté à Facebook, un juge fédéral américain a décidé mardi que les autorités antitrust américaines pouvaient poursuivre leur action pour démanteler Meta, la société mère de Facebook.
La décision permet aux procureurs fédéraux d’essayer de prouver leurs allégations selon lesquelles l’entreprise de Mark Zuckerberg a illégalement abusé d’un monopole sur le marché des médias sociaux et que ses filiales Instagram et WhatsApp doivent être démantelées, a rapporté CNN.
Le juge de district James Boasberg avait précédemment rejeté la plainte de la Federal Trade Commission (FTC) en juin dernier. À l’époque, Boasberg avait déclaré que les procureurs de l’agence n’avaient pas présenté assez de preuves pour montrer que Facebook détenait le monopole des réseaux sociaux.
En août, la FTC a déposé une nouvelle plainte avec le soutien de sa nouvelle présidente, la critique de l’industrie de la technologie vocale Lina Khan. Facebook a de nouveau demandé au juge d’annuler la poursuite, mais ce dernier a ordonné la poursuite de l’enquête.
Dans un communiqué, Meta s’est dit confiant que « les preuves révéleront la faiblesse fondamentale des affirmations de la FTC ».
En juillet dernier, des responsables de l’entreprise ont écrit à la FTC pour demander la récusation de Khan de toutes les questions liées au géant des médias sociaux.
Mardi, Boasberg s’est rangé du côté de la commission fédérale. Dans sa décision de rejeter la plainte originale, le juge a néanmois rejeté mardi l’une des principales affirmations du gouvernement américain selon laquelle Facebook avait contrôlé de manière anticoncurrentielle la manière dont les tiers pouvaient accéder aux données de l’entreprise, a rapporté CNN.
La poursuite du procès promet un examen minutieux supplémentaire de Meta qui pourrait potentiellement se terminer par la scission de certains des actifs les plus précieux de l’entreprise.