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Une liste, déjà été établie, concernerait des PDG de banques publiques et privées, des ministres et gouverneurs et autres grands noms du secteur privé”
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«Les avoirs seraient confisqués jusqu’à ce que chaque dossier soit examiné et que chacun prouve son innocence !…».
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Absence étrange de toute réaction de l’UTICA et de l’UGTT !!!
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Les classes plus au moins aisées sentent la terre bouger sous leurs pieds…!!!
L’information, bien qu’encore hypothétique, suscite déjà des vagues au sein des classes plus ou moins aisées qui sentent la terre bouger sous leurs pieds tellement ce nouveau projet imputé au président de la République paraît grave et déstabilisateur pour les Tunisiens.
En effet, selon les données révélées « Jeune Afrique », la Tunisie pourrait connaître, de sitôt, le plus fort séisme socio-économique et financier de son histoire si le projet en question venait à être concrétisé. Mais de quoi s’agit-il au juste ?
« Plusieurs milliers de personnalités ayant occupé des postes à responsabilité ces vingt dernières années vont devoir démontrer qu’ils ne se sont pas enrichis de façon illicite. La liste, voulue par le président tunisien, a déjà été établie. Elle concernerait les personnes appartenant à des sphères publiques et privées qui ont été en poste ces vingt dernières années durant la dernière décennie du régime Ben Ali, puis celle de la révolution, dès 2011 ».
Abondant dans les précisions, le même média indique que la liste comprendrait les “noms de PDG de banques publiques et privées, de responsables gouvernementaux étatiques, dont des ministres et des gouverneurs, mais aussi tous les grands noms du secteur privé”.
Et d’après la procédure envisagée par Kaïs Saïed, « leurs avoirs seraient confisqués jusqu’à ce que chaque dossier soit examiné et que chacun apporte la preuve de son innocence !… ».
Ce projet, invraisemblable et qualité d' »hallucinant » par un grand expert économique crédible, s’inscrit pourtant dans le droit fil de la pensée populiste du chef de l’Etat qui a toujours crié, haut et fort, que tout l’argent spolié doit être rendu au peuple.
Le projet paraît invraisemblable par l’ampleur du nombre de 20 mille personnes visées, ce qui fait soulever de nombreux points d’interrogation, même quant à sa faisabilité et sa conduite à “bon port”. C’est dire qu’on comprend mieux, maintenant, la campagne et le matraquage menés par le chef de l’Etat en vue d’ôter toute autorité aux juges et au CSM, ce qui lui ouvrirait la voie à la proclamation des jugements par décrets présidentiels.
D’autre part, si on est habitué au mutisme et à l’absence de toute communication et autres réactions de la part du Palais de Carthage, et encore moins de La Kasbah qui fait de la simple figuration, les observateurs sont étonnés du silence des deux principales organisations nationales, aussi bien l’UTICA que l’UGTT, sans oublier les autres instances censées défendre les droits de l’Homme.
En tout état de cause, ce projet suscite de graves inquiétudes surtout si l’on sait que certains groupes et autres pages Facebook s’apprêteraient à diffuser de prétendues listes fuitées avec des noms de personnes qui seraient concernées par ce projet présidentiel.
Plus grave encore, cela conduirait à l’émergence d’un climat délétère et ouvrirait la voie à toutes sortes de délations et autres éventuelles action de chantage avec tous les incidents et dérapages incontrôlables que cela peut engendrer parmi les citoyens
Bref, personne ne peut envisager les conséquences terribles. On préfère ne pas y penser, mais ces révélations viennent corroborer ce que disaient certains, même parmi le cercle rapproché de Kaïs Saïed, dans ses premières heures à Carthage, quant au projet du chef de l’Etat dans le sens où il, pourrait, inconsciemment, conduire à l’embrasement général de la patrie.
Noureddine HLAOUI