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Il est inconcevable de bâtir tout un budget de l’Etat sur une hypothétique solution avec le FMI
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En parlant d’hommes d’affaires « corrompus et voleurs», Saïed fait fuir les investisseurs
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Youssef Chahed a fait privilégier sa carrière politique personnelle au lieu de réaliser les réformes nécessaires
Intervenant sur les ondes de Mosaïque FM, aujourd’hui mercredi 19 janvier 2022, le président d’Afek Tounes ancien ministre de l’investissement, Fadhel Abdelkefi a déclaré qu’à peine deux semaines après la publication de la Loi des Finances 2022, environ 250 entreprises étrangères ont annoncé leur fermeture et prévoient de s’installer au Maroc.
Il a, également, souligné qu’il faut étudier la situation des entreprises publiques au cas par cas et leur trouver des solutions, en citant l’exemple de la RNTA et en s’interrogeant sur ce que fait l’Etat au sein de cette société.
En indiquant que chaque année nous ne faisons que du copier-coller pour la Loi de finances, il a exprimé son étonnement en affirmant qu’il est inconcevable d’élaborer toute une loi de finances et un budget de l’Etat sur une hypothétique solution avec le Fonds monétaire international et un aléatoire déblocage de l’argent avant la fin du mois de mars prochain.
En effet, il a ironisé sur ce qu’avance le gouvernement quant à l’existence de pourparlers avec le FMI alors qu’il ne s’agit pas qu’un coup de téléphone et une correspondance qui ne suffisent pas pour prétendre à une relation avec le Fonds et à un accord avec ce bailleur de fonds. !!!
Evoquant les discours du président de la République et ses menaces répétées es contre les hommes d’affaires « corrompus et voleurs», Fadhel Abdelkefi a signalé qu’avec des propos pareils, on ne ferait qu’attiser les inquiétudes des investisseurs privés alors qu’ils subissent déjà les freins contraignants de l’administration et des services publics.
D’autre part, il tenu à évoquer la période d’avant 2019 en assurant que Youssef Chahed avait laissé passer une opportunité majeure pour le pays en dépit du riche tableau de bord des réformes à engager dont il disposait.
«J’estime que son projet de candidature à la présidentielle était une erreur. A son âge, il aurait pu patienter. Nous aurions pu, à l’époque, transformer la Tunisie sur le plan socio-économique. Le monde entier nous observait (…) Dans le cadre du 2020, avec Béji Caïd Essebsi, nous avons réussi à collecter 34.000 milliards de dinars pour la Tunisie dont des dons pour la construction de la Cité médicale des Aghlabides à Kairouan qui n’a pas encore vu le jour», a-t-il fait savoir.
En bref, Youssef Chahed « a fait privilégier sa carrière politique personnelle au lieu de réaliser les réformes nécessaires et qui étaient faisables », a-t-il estimé en substance.
Noureddine H.