Dans un post publié sur sa page offcielle facebook, Moez Joudi, président de l’Institut Tunisien des Administrateurs (ITA), a annoncé que « les réserves en devises détenues par la Banque Centrale de Tunisie (BCT) sont à 134 jours à la date du 5 février 2022. Ces réserves sont alimentées principalement par les exportations, les IDE, les transferts des TRE, le tourisme et les crédits extérieurs ».
Moez Joudi a affirmé que « ces réserves en devises servent à fournir le change aux opérateurs économiques, à rembourser les crédits extérieurs, à financer les importations et accessoirement à soutenir la monnaie locale en cas de fortes pressions ».
Par ailleurs, il a estimé que : « Si les ressources d’alimentation des réserves en devises ne sont plus garanties ou baissent d’une manière conséquente, les fonctionnalités vitales de ces réserves peuvent se retrouver menacées. C’est la situation où on se retrouve actuellement et la dernière sonnette d’alarme de la BCT est certainement motivée en partie par ces risques ».
En effet, le président de l’ITA a souligné qu’ « en l’absence des crédits extérieurs, les autres ressources ne seront plus assez suffisantes pour continuer à financer les importations et à soutenir le dinar qui risque des dépréciations dans la période à venir !? »
Et d’ajouter : « Des biens, des matières premières et des denrées essentielles peuvent être aussi menacés au niveau de leur importation à cause d’un manque de devises!? »
Au final, Moez Joudi a évoqué « la nécessité pour le gouvernement Bouden de trouver un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) dans les meilleurs délais. Le Président de la République doit se défaire de ses idéologies obsolètes, être plus pragmatique et responsable, écouter et agir rapidement pour éviter la débandade qui attend la Tunisie à court-moyen terme ».
Imen Zine