Au moment où le chef de l’Etat continue à promettre monts et merveilles en matière de lutte contre la corruption, contre la spéculation et contre le monopole des plusieurs produits tout en annonçant, à chaque fois, des décrets présidentiels, le pays poursuit la descente vers les enfers.
Le pays est même « en panne » dans le sens où de nombreux départements et autres établissement à caractère public ne fonctionnent plus à cause des grèves en série dans des secteurs vitaux.
Et si les officiels parlent de débrayages anarchiques et illégaux brandissant les sanctions les plus sévères dont notamment les coupes des salaires, les grévistes évoquent des « revendications légitimes et un arrête de travail à cause des autorités qui font la sourde oreille sans parler des engagements non tenus… »
N’ayant pas toutes les données objectives, il est difficile de se prononcer sur ceux qui ont tort et ceux qui ont raison. Mais une certitude quand même : La Tunisie est en arrête d’activité, ce qui faite craindre le pire. Qu’on en juge…
Des sit-in de la douane tunisienne au port commercial de Sfax, pour des revendications professionnelles et sociales, ont causé un blocage de navires de céréales et autres marchandises, dont le déchargement n’a pu être assuré. Sans oublier une grève surprise des agents des camions de transport privé, du fait d’une augmentation des prix des hydrocarbures et le défaut de paiement des marchandises entassées à bord de trois navires !… Résultat : des milliers de tonnes de blé et autres produits céréaliers sont bloqués Et d’un…
Les services municipaux sont également en colère. Après trois jours de grève, les agents municipaux menacent d’observer d’autres arrêts de travail avec tous les risques de pourrissement des déchets. Et de deux …
Les caisses sociales, dont notamment la CNAM, sont en grève depuis plus de dix jours faisant bloquer des intérêts vitaux des citoyens, alors que le système informatique des recettes de finances est en panne faisant bloquer le paiement des vignettes et autres prestations.
A l’Institut national des statistiques (INS), c’est le vide le plus total puisque le PDG est démissionnaire et les employés sont en grève revendiquant leurs droits dont en premier lieu le statut et la régularisation de leur situation administrative et financière.
Si on y ajoute les grèves tournantes, on comprend mieux le pourquoi du ras-le-bol prévalant dans le pays où les citoyens n’arrivent plus à vaquer à leurs besoins et souffrent le martyre des suites de la détérioration incessante de leur pouvoir d’achat et les perspectives sombres qui profilent à l’horizon.
Noureddine H.