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Mutisme absurde sur une nomination -démission qui n’a jamais dit son nom !
Depuis quelque temps, on parlait, dans les coulisses de la démission de la secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et des Tunisiens à l’étranger, Aïda Hamdi. Et après de nombreux démentis, l’information vient d’être confirmée par son annonce au JORT qui indique que la démission prend effet depuis le 1er février 2022
En effet, plusieurs médias ont parlé des raisons de la « disparition » de la secrétaire d’Etat de la circulation après avoir mendié les objets concrets de ses prérogatives et des locaux pour siéger et accomplir sa mission.
D’ailleurs, avant même la publication de sa démission, Aïda Hamdi se trouvait, déjà, en France où elle avait repris son exercice en tant qu’enseignante au sein de l’une des plus prestigieuses Universités de Paris
Pourtant, la nomination de cette enseignante avait suscité une grande satisfaction dans les milieux concernés et de grands espoirs. Mais en fin de compte, après lui avoir « déniché » des prérogatives, on l’a placé dans un bureau à La Kasbah, mais sans lui confier le moindre dossier de travail sans que personne ne sache si elle était rattachée au ministère des Affaires étrangères ou à celui de l’Economie.
Privée de tout soutien, ni du gouvernement de Nejla Bouden, ni de la présidence de la République et après une attente improductive de quatre mois, Aïda Hamdi était contrainte de prétexter des obligations familiales pour présenter sa démission et partir à Paris pour la simple raison qu’elle refusait de percevoir un salaire sans rien faire.
Ainsi, le pays se trouve privée de l’une de ses compétences. Qu’on en juge. Aïda Hamdi était, avant sa nomination, secrétaire générale de la House of Finance, déléguée générale de la chaire Unesco Femmes et science à l’Université Paris Dauphine-PSL. Elle est aussi experte auprès de la Banque mondiale et de Sigma/OCDE.
A noter qu’elle est diplômée de l’École Nationale d’Administration (ENA) de France et de Tunisie. Elle est spécialisée dans la gestion et le pilotage de projets dans le secteur public. Elle a développé une expertise dans le domaine de la réforme de l’administration publique et de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Elle est, également, diplômée du master management, stratégie et conseil de l’IHEC Carthage ainsi que d’un master coaching et accompagnement de la transformation des organisations de l’université Paris Dauphine-PSL.
En voilà un autre exemple de la politique prônant l’absence de transparence dans la gestion des affaires de l’Etat. Sinon comment expliquer le black-out sur ce qu’on appelle, désormais, l’affaire Aïda Hamdi, depuis sa nomination jusqu’à sa démission passée sous silence à Carthage et à La Kasbah.
N.H