Dans un communiqué rendu public, en début de soirée du jeudi 10 mars 2020, le ministère de l’Intérieur a annoncé un bilan de la première journée de la «guerre sans répit » entreprise par le chef de l’Etat contre les spéculateurs.
Ce bilan, plutôt sidérant, laisse promettre monts et merveilles quant au décompte final et qui confirme nos prévisions quant à la réalisation d’un vrai miracle puisqu’à ce rythme, des milliers et des milliers de tonnes de produits alimentaires
171 tonnes de semoule, farine, pâtes, riz et autres produits alimentaires
31 tonnes de sucre subventionné
33,95 tonnes de fruits et légumes
243 tonnes de pâtes périmées
5503 litres d’huile végétale subventionnée
2380 litres de lait
643248 œufs
95781 boites de conserves
177 tonnes de produits de fourrages
19536 bouteilles d’eau minérale
227 tonnes de fer de bâtiment
Dans le même ordre d’idées, on annonce que les brigades mixtes de contrôle économique relevant de la direction régionale du commerce à Ben Arous ont procédé à la saisie de plusieurs tonnes de produits alimentaires illégalement dissimulés dans un entrepôt anarchique dans la région.
Cette opération a permis la saisie de 2 tonnes de sucre, 3 tonnes de farine, 8 tonnes de couscous, 3 tonnes de semoule, 1200 boîtes de thon, 800 kg de conserves de tomates et 1000 boîtes de Harissa.
Dans une déclaration à l’Agence TAP, le directeur régional du commerce à Ben Arous Sadok Lellahom a indiqué que des sanctions légales ont été engagées contre le propriétaire de l’entrepôt.
Mais encore une fois, on fait remarquer que les chiffres avancés sont énormes mais restent dans les généralités dans le sens où on ne sait pas qui sont les auteurs des spéculations, de quels entrepôts s’agit-il et qui dirige ces réseaux ?
Les photos montrent, par ailleurs, des marchandises et des produits d’une manière anonyme. Plus encore, on évoque des « sanctions légales » prises, mais aucune indication précise sur la nature des sanctions et sur le processus suivi pour lesdites sanctions n’est indiquée !…
N.H